Dans le cadre de ses activités de solidarité, le Mouvement Nouveau Type de Malien (NTM) a organisé, le dimanche 2 mai 2021, qui correspond au vingtième jour du mois sacré de ramadan, au Parc National du Mali, une rupture collective du jeûne avec les médias. Cette rupture a été présidée par le Coordinateur national du mouvement NTM, Seidina Oumar Maïga. Ce dernier a profité de l’occasion pour se prononcer sur la vie du NTM et ses objectifs.
Interrogé par les journalistes sur la transition actuelle dans le pays, Séidina Oumar Maïga explique que cette rupture du jeûne avec les journalistes permet de créer une bonne relation entre le mouvement NTM et les journalistes. Car, dit-il, après le lancement du NTM, on n’a pas pu créer un cadre idéal pour réellement échanger avec la presse malienne. «D’où l’initiative de faire cette rupture collective du jeûne avec elle afin de nous permettre d’échanger avec les hommes et femmes de medias, pour mieux les connaître d’une part, et de faire part du pourquoi de ce mouvement», a fait savoir S. O. Maïga. De son point de vue, les objectifs du NTM, comme son nom l’indique, sont entre autres, amener le Malien à changer, à être un autre Malien. Et, un autre Malien, c’est changer de comportement et de mentalité. Pour amener ce changement, explique le coordinateur du NTM, Seidina, la stratégie, c’est d’aller d’abord vers les Maliens (notamment les jeunes et les femmes qui sont nos cibles), les amener à les former. « Parce que nous nous disons que tout ce qui se passe, les problèmes dans lesquels se trouve aujourd’hui ce pays sont dus à la mauvaise appréciation et à la mauvaise compréhension de la part de tout un chacun. Le NTM s’est dit que le Malien n’arrive pas à mieux cerner, à mieux comprendre dans quoi il s’aventure à travers sa mentalité, à travers le comportement adopté », a-t-il précisé. Donc, appuie le coordinateur, on s’est dit qu’on va vers eux, les former, les sensibiliser pour les amener à changer de mentalité. L’autre stratégie, ajoute Oumar, c’est pouvoir sensibiliser les Maliens à travailler. Au-delà de la formation qui sera basée sur la citoyenneté, indique Seidina, il s’agira de les former dans le cadre de l’entreprenariat, tout ce qui peut leur permettre d’être indépendants. Parce qu’aujourd’hui, déplore Maïga, ce qui fait mal, c’est que personne ne veut travailler, tout le monde veut tout de suite être riche, avoir tout à l’instant T. «Ce qui est quasi impossible. L’appât du gain facile est devenu aujourd’hui presque le petit jeu de tous les jeunes maliens. Il s’agit de les amener à sortir de ce jeu, les former, pour être indépendants, pour ne pas retomber encore dans cette situation», note Seidina Oumar Maïga. Le NTM, précise Seidina Oumar Maïga, n’a pas d’ambition politique, il est apolitique et à but non lucratif. Nous, dit-il, notre ambition est d’amener les Maliens, ceux-là qui iront peut-être voter, les aider à prendre conscience de l’enjeu de la situation dans laquelle se trouve le pays aujourd’hui et quelle orientation donner pour sortir de cette crise, de cette situation définitivement. Oui, affirme le coordinateur national du NTM, le NTM va donner des orientations, pas politiques, mais leur faire comprendre comment ils devraient s’y prendre afin d’avoir quelqu’un qui peut sortir ce pays de ce problème. copier coller sur bamada net Un homme consensuel, peut-être, que tout le monde, que les Maliens pourront aider pendant les élections à venir. Le NTM, insiste Séidina, ne donnera pas de consigne de vote, il n’est pas dans cette optique. « Nous ne faisons pas de différence entre les candidats, ce sont des Maliens comme tout le monde. Chacun défend sa politique, sa position, sa vision, comment s’y prendre…. Nous soutenons tous les Maliens. Mais dire que nous soutenons X au profit de l’autre, pas question. Ce n’est pas notre objectif, encore moins notre idéal. Notre rôle est de former et d’accompagner les jeunes, les femmes. On se bat nuit et jour pour ça. Pour dire que nous n’avons démarché aucun homme politique pour la création de ce mouvement, et aucun homme politique n’a une main mise sur le mouvement. On l’a fait sur fonds propre de nos cotisations, même cette rupture collective du jeûne», a fait savoir S. O. Maïga.
Séidina, le NTM est représenté un peu partout, fait remonter le mémorandum au niveau de la coordination nationale. Et, partant de ce mémorandum de ces différentes localités, on sait aujourd’hui ce que les jeunes de Mopti veulent en termes de formation, en termes d’accompagnement; on sait ce que les jeunes de Kayes veulent aussi, etc. « Nous sommes en train d’élaborer des projets dans le cadre de l’assainissement, de la citoyenneté. Nous continuons aussi la structuration et l’implantation du mouvement sur toute l’étendue du territoire malien », a conclu S. O. Maïga.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain- Mali