La décision est tombée hier en milieu de journée : de commun accord, tous les syndicats de transport ont décidé de suspendre leurs activités sur la ligne Sévaré-Gao. Non à cause des attentats perpétrés contre eux, mais pour absence d’escorte. La nuance a tout son sens.

Nonobstant les attentats perpétrés contre eux, les transporteurs ont, jusqu’au mercredi 21 avril, poursuivi leurs activités. Mais non sans prendre soin de se faire escorter par les éléments des forces de l’ordre (FAMA). Mais depuis hier mercredi, ils ont cessé de bénéficier de l’escorte militaire.

Il nous revient que les FAMA, au regard du niveau élevé des risques et des charges afférents à la mission (mobilisation de plusieurs véhicules à la fois, donc hausse de la consommation de carburant), ont décidé d’augmenter leurs «tarifs».

Toute chose rejetée d’un revers de main par les syndicats des transporteurs. Il n’y a donc plus de ravitaillement des régions du Nord à partir de Sévaré (Mopti).

Un constat qui consacre la partition effective du pays dans la mesure où le contact entre Nord et Sud était jusqu’à ce jour entretenu par les transporteurs.  Tout se passe désormais comme s’il existait une ligne frontalière entre les deux entités territoriales. Ne reste plus qu’à ériger des barrages.

Par ailleurs, le phénomène risque de provoquer une rupture de l’approvisionnement des régions concernées et par conséquent, un afflux majeur des populations vers le sud ou dans les pays voisins. Il convient donc de réagir au plus vite.

B.S. Diarra

Source: La Sentinelle