La réalisation des objectifs de développement du millénaire (ODM) dans l’espace UEMOA nécessite des infrastructures de transport efficaces. Il en est autant de la politique de développement économique et de lutte contre la pauvreté au Mali qui est basée sur les productions agricoles et pastorales et adossée à la construction de liaisons routières praticables en toutes saisons. D’où la nécessité de relier la Région de Sikasso, une zone à forte potentialité agricole, au port de San Pedro en Côte d’Ivoire.
C’est dans ce contexte que Mme Traoré Seynabou Diop, ministre des Infrastructures et de l’Equipement, en visite en 3ème région, s’est rendue, samedi dernier, sur le chantier des travaux de construction et de bitumage de la route Zantiébougou-Kolondiéba-Bessina-frontière ivoirienne pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux.
Après un accueil chaleureux à Zantiébougou, la délégation s’est dirigée vers Kébila, où le ministre a remis deux motos ambulances aux populations. Auparavant, 8 autres motos ambulances avaient été remises lors de la visite du chef de l’Etat dans ladite zone. De Kébila à Kolondiéba, en passant par Kadiana et Tiongui, les populations sont sorties pour saluer les efforts entrepris par les autorités pour la construction de cette route, longue de 140 km.
En réponse aux inquiétudes de certains riverains par rapport à l’état dégradant qu’affichent certains petits ponts en saison de pluies, Seynabou Diop a instruit aux responsables des entreprises en charge de l’exécution des travaux, de prendre en compte ces données.
Le projet de construction de la route Zantiébougou-Kolondiéba-Bessina frontière ivoirienne est composé de deux lots pour un délai d’exécution de deux ans. Le lot 1 est exécuté à 30,26% et le deuxième lot à 19,41%.
Le projet vise, entre autres, le désenclavement de sa zone d’intervention en vue de l’acheminement, en toutes saisons, des produits agricoles vers les centres urbains ; l’optimisation, au niveau régional, des investissements routiers transfrontaliers entre notre pays et la Côte d’Ivoire et l’ouverture du Mali à un accès direct au port ivoirien de San Pedro. Il vise aussi l’augmentation significative du volume du commerce intra-ouest africain, conformément au plan d’action de Lagos et aux récents efforts d’intégration menés par la CEDEAO et l’UEMOA dans leurs plans de libéralisation.
Le ministre des Infrastructures et de l’Equipemen a jugé satisfaisant l’état d’avancement des travaux qui vont à un bon rythme, a-t-elle fait remarquer, tout en demandant aux entreprises d’accélérer un peu plus la cadence.
Babba B.
COULIBALY
Source: Essor