La route de Samé se signale encore par un accident spectaculaire. Mercredi soir, aux environs de 20 heures, un camion citerne en provenance de Dakar (Sénégal) s’est renversé à Niomirambougou, à l’entrée de Bamako. Selon les informations recueillies sur place, le mastodonte s’est couché au bas côté de la chaussée suite à l’éclatement d’un de ses pneus.
Par effet d’entraînement, le conducteur a perdu le contrôle de l’engin qui, dans sa chute, a percuté trois concessions avant de basculer. Conséquences : environ 50.000 litres de fioul ont été versés sur le sol. Aussitôt, le liquide inflammable a pris feu. Les flammes se sont très rapidement propagées sur plusieurs dizaines de mètres à la ronde causant d’importants dégâts matériels et faisant des blessés parmi les occupants des maisons touchées.
Les sapeurs-pompiers sont rapidement intervenus pour éteindre l’incendie. Les policiers du 2è arrondissement et ceux du poste de Samé se sont également mobilisés pour tenir à distance la foule de curieux.
Malgré tout, certains ont pris le risque de s’approcher du camion en feu pour prendre des images avec leur téléphone dans le but de les poster sur les réseaux sociaux. Heureusement, le camion n’a pas explosé. Il n’y a pas eu de perte en vies humaines. Cependant, des membres de familles ont été touchée légèrement ou blessés.
« Mercredi en début de soirée, un camion citerne, quittant Samé pour le centre-ville de Bamako a fini sa course hors de la chaussée. Ledit camion a aussitôt pris feu, causant des blessés et des dégâts matériels. Sur instruction du ministre des Transports et des Infrastructures, le directeur national des Transports terrestres, maritimes et fluviaux s’est aussitôt rendu sur les lieux pour faire le constat», a informé le ministère des Transports et des Infrastructures.
Au lendemain de cet incident malheureux, le sergent de police Cheick Sala Keita est retourné sur les lieux pour poursuivre les enquêtes. «Dès que le chauffeur du camion a entamé la descendante vers Bamako, des policiers lui ont signalé la crevaison de l’un des pneus du véhicule.
Peu de temps après, le pneu a éclaté et le conducteur a perdu le contrôle du véhicule», a-t-il expliqué.
Certains ont sauté les murs de clôture de leurs maisons pour se sauver. «Chez nous, tout est parti en fumée. Il ne nous reste que les habits que nous portons», a témoigné Assaran Diakité. La veuve Hawoye Coulibaly a également tout perdu. «Je n’ai pas pu sauver le capital décès de son époux», a-t-elle dit une voix triste.
Tamba CAMARA
Source: L’Essor-Mali