Rhissa al-Sahraoui, l’un des bras droits du leader de l’organisation État islamique dans le Grand Sahara Abou Walid al-Sahraoui, a été capturé par les forces françaises engagées au Sahel. Il ferait partie des quatre cadres de l’EIGS interceptés lors de récentes opérations menées dans le nord-est du Mali.
Selon des sources sécuritaires nigériennes impliquées dans les combats, Rhissa al-Sahraoui fait bien partie du coup de filet réalisé la semaine dernièrelors d’une opération menée conjointement par la force Barkhane et l’armée nigérienne. Ce proche d’Abou Walid al-Sahraoui vient du Mujao, groupe salafiste né en 2011 dans le nord du Mali. Il est connu pour sa maîtrise des drones, que les terroristes utilisent de plus en plus pour planifier leurs attaques.
L’autre prise importante est Abou Darda, dont l’état-major français a communiqué l’arrestation mercredi. Enfin Djouleybib al-Sahraoui et Moussa Ineylou complètent la liste des prisonniers.
Un observateur des combats dans la région de Ménaka confirme ces arrestations. Contacté par RFI, l’état-major français n’a pas souhaité commenter. C’est un coup dur pour l’EIGS, qui a déjà perdu il y a trois semaines, son numéro 2, Abdel Hakim al-Sahraoui, des suites d’une maladie.
Ces opérations témoignent aussi d’un recentrage de l’action de Barkhane vers le Niger, après l’annonce de sa transformation profonde. « Avant de quitter le Mali, Barkhane mènerait donc des opérations d’envergure, explique un analyste sécuritaire, tout en définissant les forces armées nigériennes comme ses nouveaux interlocuteurs privilégiés. »
RFI