L’Institut national de la statistique (INSTAT) du Mali a organisé, du 27 au 28 janvier 2020, dans la salle de conférence de la Chambre de commerce et d’industrie de Mopti, un atelier de réflexion sur le processus de mise en œuvre des opérations de terrain du cinquième recensement général de la population et de l’habitat (RGPH5) dans les zones à risque d’insécurité au Mali (Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudéni et Ménaka).
La cérémonie d’ouverture était présidée par le directeur de cabinet du gouverneur de la région de Mopti, Kantara Diawara, en présence du directeur général de l’INSTAT, Dr. Arouna Sougane et du représentant de la mairie de la commune urbaine de Mopti, Idrissa Cissé.
Le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) est une opération statistique visant à fournir des données sociodémographiques pertinentes, fiables et à jour sur l’ensemble du territoire national. Sa mise en œuvre recommande une synergie d’action entre différentes entités administratives au niveau national, régional et local. Cet atelier a réuni les représentants des gouverneurs des régions de Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudéni et Ménaka, les préfets de cercles, les présidents des conseils de cercles, les directeurs régionaux de la planification, de la statistiques et de l’information, de l’aménagement du territoire et de la population (DRPSIAP), et les chefs de services locaux de la planification, de la statistiques et de l’information, de l’aménagement du territoire et de la population (SLPSIAP). Durant deux jours, les participants ont échangé sur le dispositif organisationnel du RGPH5, la stratégie de la cartographie censitaire, la classification des communes des régions selon le niveau de sécurité, la stratégie de dénombrement, la stratégie de sensibilisation.
Selon le représentant du maire de la commune urbaine de Mopti, Idrissa Cissé, les données du RGPH constituent un précieux instrument pour l’élaboration, le suivi et l’évaluation des plans et programmes de développement, tant au niveau national, régional que pour les collectivités territoriales. “Nous fondons beaucoup d’espoir que cette opération permettra d’actualiser notre connaissance des caractéristiques sociales, géographiques, démographiques et économiques de nos secteurs d’administration. Ainsi, elle apportera sa part de solution au problème récurrent de planification et d’évaluation des initiatives de développement en faveur de nos populations”, a-t-il déclaré. Il rassuré les organisateurs de l’accompagnement du conseil communal de Mopti pour la réussite du RGPH.
Aux dires du directeur général de l’INSTAT, Dr Arouna Sougane, le RGPH5, est actuellement à l’étape de la cartographie censitaire qui consiste à : réaliser la couverture exhaustive du territoire par l’inventaire de tous les sites habités ; estimer la population à recenser ; délimiter les aires de dénombrement en fonction de la population et de la configuration de l’habitat ; mettre en place un Système d’Information Géographique (SIG) pour le pays à travers le positionnement géographique de tous les sites et infrastructures communautaires de base ; faciliter l’organisation de la collecte des données lors du dénombrement de la population ; faciliter la répartition équitable du travail entre les agents recenseurs et d’identifier les habitations et des ménages par les agents recenseurs ; spatialiser les résultats du recensement en élaborant des cartes thématiques ; et disposer d’une base de données géo-référencées. Il a exhorté les participants à tout mettre en œuvre pour faire du cinquième recensement général de la population et de l’habitat un succès total dans les régions de Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudéni et Ménaka. “La réalisation de cette opération permettra aux acteurs du développement de se rassurer d’une meilleure prise en compte des variables démographiques et sociales dans les programmes et stratégies de développement de notre pays”, a ajouté Dr Arouna Sougane. Lire la suite sur aumali…
Abdrahamane Diamouténé
Source: l’indicateur du renouveau