Presque tous les pays de l’Afrique de l’Ouest ont des projets de révision constitutionnelle. Osiwa, une organisation, non gouvernementale réunit les Ouest africains à Abidjan pour en débattre.

La plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest ont des projets de révision constitutionnelle. Osiwa, créée en 2000 pour œuvrer à l’avènement de démocraties plus vibrantes, tolérantes et stables en Afrique de l’Ouest, a réuni à Abidjan le 20 septembre, des journalistes et des membres de la société civile de l’Afrique de l’Ouest.

Selon Mathias Hounkpe, le coordinateur, l’objectif de ces échanges est de susciter et animer le débat sur le thème. Pour lui, « les révisions ne sont pas des actes banals. Nos démocraties sont déjà fragiles. Il faut que les journalistes soient vigilants ».

L’Afrique de l’Ouest compte plus de 300 millions d’habitants. Son histoire relativement récente a été tumultueuse, principalement caractérisée par un leadership piètre et antidémocratique faisant preuve de peu de volonté politique.

Cependant, une vague de démocratisation qui a commencé dans les années 1990 a marqué le début d’une nouvelle ère de progrès en matière de démocratie, sous la pression des citoyens qui exigeaient plus de reddition de comptes et de transparence. En dépit de ces avancées, des institutions majeures demeurent très faibles, dysfonctionnelles ; la bureaucratie demeure un obstacle à la participation des citoyens aux affaires publiques ; la corruption est généralisée et les violations des droits humains persistent.

Entre le risque de constitutions taillées sur mesure et celles qui ont juste pour but de gérer des problèmes contextuels, le débat se poursuit.

Alexis Kalambry

(Abidjan)

Source: lesechos