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Révision de l’accord d’Alger : Le niet de Pierre Buyoya

Après avoir refusé de parapher l’accord d’Alger, les membres de la CMA ont voulu approcher en catimini Pierre Buyoya pour qu’il intercède en leur faveur. Mais, ils ont été vite déçus, car  Buyoya qui a été l’artisan de la paix au Burundi  est un apôtre de la paix connu dans les milieux diplomatiques comme étant un homme dur comme le roc qui ne concède pas à la première occasion, surtout quand il s’agit de petits voyous comme les crapules du Mnla.

 Pierre Buyoya representant union africaine ua mali

Le refus par la CMA  de parapher l’accord d’Alger n’a pas fini de livrer tous ses secrets. En effet, la coordination à court d’argument a décidé de changer pour la énième fois  de fusil d’épaule  en approchant le représentant de l’UE, le Major Pierre Buyoya. En médiateur avertit il y a tout simplement  opposé une fin de non recevoir en faisant savoir à la CMA  que le Rubicon ne doit pas être franchi. Ces petits aventuriers à la solde des impérialistes n’ont pas à présent  compris  qu’ils sont devenus des pestiférés. Cela n’était pas la première fois que celui qui a ramené la paix dans son pays,  le Burundi   est monté au créneau pour faire comprendre aux groupes armés  que rien n’empêche de vivre ensemble dans la diversité au Mali. Selon lui, le cas du Burundi était encore plus complexe car, il mettait en avant deux ethnies (Hutues et Tutsies) qui se regardaient en chien de faïence. Lesquelles, par la force de compromis ont compris que la paix est possible. L’autre qualité que les séparatistes ignorent chez le diplomate Burundais est son attachement et respect à la parole donnée. La preuve, arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat contre le Colonel Jean Baptiste Bagaza, il a cédé le pouvoir à Melchior Ndadaye  après sa défaite face à ce dernier à l’issue des élections. Il a mérité la confiance de la communauté internationale, tout simplement à cause du fait que face à la menace de génocide, il a déposé le président par intérim Sylvestre Tinbatunganya, amené le système d’alternance qui a permis le partage de façon pacifique du pouvoir entre tutsies  et hutues.

Toutes les cartes de la CMA sont désormais brouillées. Allumés par la compromettante victoire militaire du 21 mai à Kidal sur  l’armée malienne, avec la complicité de combattants de Boko Haram qui sont venus en renfort à bord de 17 véhicules et le soutien de combattants d’AQMI alliés du sinistre  Iyad Aghali,  ils ont voulu reproduire le même scénario, surpris par la contre offensive foudroyante  du GATIA, ils ont accepté de retourner à la table des négociations qui ont abouti aux accords d’Alger. C’est cette pilule amère qu’ils ont voulu rendre en utilisant Buyoya comme vomitif.

Mieux, le ministre sénégalais des Affaires Etrangères,  Manker Ndiaye  en visite au Mali dans le cadre du CILSS a été clair : encourager le séparatisme dans le nord du Mali serait un précédent fâcheux pour le continent. En disant cela, il fait allusion certainement à la situation qui sévit en Casamance, cette riche province sénégalaise qui connaît une rébellion  depuis 1983 entretenue par le MFDC  de feu l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor.  Du côté du Niger l’inquiétude est encore plus visible depuis que des informations concordantes ont révélé la présence de touaregs nigériens dans les rangs séparatistes maliens. Ces derniers auraient promis aux touaregs du Niger qu’une fois l’autonomie acquise au nord du Mali, ils leur apporteront  leur soutien  pour que la partie de ce pays qu’ils occupent jouisse de l’autonomie. Même le Faso  qui a une composante touareg est sur le qui-vive surtout avec l’enlèvement d’un expatrié roumain sur son sol.

Badou S. Koba             

source : Tikan

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