Le président du Rassemblement pour le développement et la solidarité (RDS), le Pr Younous Hamèye Dicko, considère que la révision constitutionnelle, initiée par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, est d’une importante particulière, parce qu’il est question de l’intérêt supérieur de la nation. Il a exprimé cette position, samedi dernier, lors d’une conférence de presse tenue à la Maison des Aînés sur le thème : «La vision du RDS face aux enjeux du référendum de 2017, gage d’une sortie de crise pour notre pays».
« Le parti demeure convaincu que le respect des institutions et la bonne gouvernance contribueront durablement à la stabilisation du pays », a précisé le Pr Younous Hamèye Dicko dont le parti est membre de la majorité présidentielle.
Par ailleurs, le Pr Younous Hamèye Dicko a fait savoir que la démocratie doit renforcer l’unité nationale, et non le désordre. «Si le référendum n’est pas tenu dans un bref délai, cela risque d’engendrer le grand désordre dans notre pays. La situation actuelle ne doit pas empêcher le peuple d’aller au référendum», a-t-il soutenu. Selon lui, l’argument avancé par les partisans du « Non » pour exiger le retrait du projet de révision constitutionnelle ne tient pas debout car il estime que l’insécurité qui prévaut au nord est résiduelle. «Ceux qui s’accrochent à l’article 118 ont une autre motivation parce que la Cour constitutionnelle, qui est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions, a tranché sur la faisabilité du référendum. Elle a balayé d’un revers de la main les plaintes soulevées par les partisans du Non. Celui qui passe outre cette décision, n’est pas un démocrate, mais plutôt un anarchiste», a-t-il dit.
En outre, le président du RDS pense que les revendications de l’opposition ne reposent sur aucun contenu légal. « Il n’y a rien dans la Constitution qui confère des pouvoirs extraordinaires au président de la République », a-t-il soutenu, ajoutant que toutes les grandes démocraties ont un Sénat. « Les troubles ne doivent pas empêcher la population d’aller vers la paix, ainsi la bonne application de l’Accord d’Alger est un facteur de paix », a-t-il poursuivi.
Le RDS, dira son président, invite tous les acteurs politiques à jouer franc jeu, en respectant la voix des urnes et en évitant l’incitation à la haine et à la violence. « En signant l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, les Maliens se sont donné la main pour faire la paix, même si la mise en œuvre de cet accord connaît des difficultés liées aux enjeux du terrorisme transnational indépendamment de la volonté des acteurs de la paix », a-t-il expliqué avant de rappeler que les députés qui sont les représentants du peuple, ont adopté par 111 voix contre 35 le projet de loi portant révision de la Constitution du 25 février 1992. « Le RDS constate avec amertume que certains se font passer pour le peuple dont ils n’ont pas obtenu un mandat de représentation. Ils cherchent à obtenir dans la rue ce qui leur a été refusé par la voie démocratique à l’Assemblée nationale », a critiqué le Pr Younous Hamèye Dicko.
Mamadou SY
Source: essor