Sauf cas de force majeure, le 09 juillet prochain se tiendra dans notre pays le référendum qui consacrera la révision de la loi fondamentale du 25 février 1992. L’Assemblée a déjà voté le projet de loi portant modification de la constitution en vigueur il y a 25 ans.
Après plus de deux (2) décennies de fonctionnement des organes constitutionnels et d’exercice des droits et libertés, le besoin s’est fait sentir à maintes reprises (tentatives de révision constitutionnelle en 2000 et en 2011) d’une adaptation des Institutions à l’évolution politique, économique et sociale afin de mieux avancer dans la construction d’un système démocratique performant. La Constitution a révélé des lacunes et insuffisances qu’il convient de corriger. La crise sécuritaire et institutionnelle de 2012 a également fragilisé les institutions de la 3ème République.
Cependant, il faut préciser que la révision de la Constitution n’entraîne nullement un changement de République. Mais, il renverse la hiérarchie des normes constitutionnelles en créant de nouvelles institutions de la République notamment le Sénat et la Cour des Comptes. Si la tentative de révision constitutionnelle de 2011 avait pour but essentiel de renforcer le confort du pouvoir présidentiel, la révision permet surtout de prendre en charge des engagements pris par l’Etat malien contenus dans l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger. C’est une question de nécessité pour la survie et la stabilité de notre régime démocratique. Pour ce faire, dans la Constitution du 25 février 1992 qui comprend 140 articles, dix-sept (17) articles modificatifs seront ainsi proposés à ce référendum. C’est dire que notre pays est entrain de tourner une page de son ère démocratique qui avait montré des limites notoires. Aussi les déboires du passé constituent pour nous des leçons qui devront nous permettre de plus tomber aussi comme en 2012.
Rémy Théra
Par Le Démocrate