Le lanceur Vega a placé avec succès sur orbite héliosynchrone, le 21 novembre 2018, depuis Kourou en Guyane, le satellite d’observation de la Terre “MOHAMMED VI-B” pour le compte du Royaume du Maroc. La séparation du satellite a eu lieu près de 55 minutes après le décollage du lanceur.
Ce satellite “MOHAMMED VI-B” a retrouvé dans l’espace son binôme le satellite “MOHAMMED VI-A”, lancé le 07 novembre 2017. Ce second satellite est également à vocation exclusivement civile.
Construit par le consortium franco-italien Thales Alenia Space et le Français Airbus, le satellite “Mohammed-VI-B” est le second exemplaire d’un système de deux satellites placés sur la même orbite à 694 km de la Terre. Une fois opérationnel, les satellites pourront prendre jusqu’à 500 photos par jour.
Ces deux satellites de télédétection spatiale, qui sont complémentaires et réalisés par le consortium Thales Alenia Space et Airbus, à des fins civils, sont pilotés par des ingénieurs et des techniciens exclusivement marocains depuis le Maroc. Ils permettront au Royaume du Maroc de disposer d’un système d’imagerie spatiale de très haute résolution.
Sur le plan technique, le nouveau satellite apportera une valeur ajoutée en diminuant drastiquement le temps du passage et en optimisant le temps de couverture du globe.
Avec ses deux satellites, il y aura de 8 à 10 passages par jour.
Avec ses deux satellites, le Royaume du Maroc acquiert ainsi une souveraineté en matière d’informations satellitaires et lui permettent d’entrer dans le club des puissances spatiales et d’être le premier pays du continent africain à se doter d’une constellation de satellites alors que l’Égypte et l’Afrique du Sud n’en possède qu’un seul satellite chacun.
Le satellite MOHAMMED VI-B est un satellite d’observation de la Terre, appelé à jouer un rôle capital dans le développement des stratégies économiques et sociales.
Ce nouveau bijou technologique servira à appuyer les actions de secteurs clés du Maroc, à l’exemple du support en images pour la cartographie et le cadastre, de l’évaluation spatio-temporelle des espaces urbains et périurbains par les agences urbaines, du suivi des activités agricoles afin d’identifier les cultures et d’estimer leurs rendements, de la prévention et la gestion des catastrophes naturelles, ainsi que du suivi des évolutions environnementales telles que la désertification et les ressources en eau ou encore de la sécurisation des frontières liée à la lutte contre les réseaux criminels (trafics illicites, terrorisme) et la surveillance du littoral (reconnaissance de navires et pollutions).
Qu’on se le tienne donc pour dit, le Maroc a désormais un oeil sur ses ennemis, ce qui lui offre un temps de réaction extrêmement court.
Farid Mnebhi.
La rédaction