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Réunion, hier, du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Mali Le médiateur de la Cédéao, demain, à Bamako

Le Conseil de sécurité de l’ONU devait tenir, hier, une réunion informelle à huis clos sur le Mali, à la demande de la France qui souhaite expliquer à ses membres ses décisions de retrait des opérations française Barkhane et européenne Takuba, selon des diplomates. L’impact des décisions françaises sur la mission de Casques bleus de l’ONU au Mali (Minusma) sera aussi abordé lors de cette session organisée sous la présidence de la Russie, en charge de la direction tournante du Conseil de sécurité en février, selon les mêmes sources.

La France a annoncé jeudi le retrait sur «4 à 6 mois» du Mali de la force française Barkhane et de l’unité européenne Takuba. Selon des diplomates, le retrait français pourrait conduire des contingents européens participant à la Minusma, comme l’allemand ou le britannique, à engager aussi leur départ même si celui-ci n’a pas été réclamé par les autorités maliennes qui s’en tiennent au seul départ des troupes françaises. Le retrait français ne doit «pas saper la Minusma», a estimé un diplomate s’exprimant sous couvert d’anonymat. Après juin, la mission de paix de l’ONU «restera présente» au Mali, a-t-il estimé, tout en soulignant qu’elle devra «s’adapter» au retrait des forces françaises de ce pays. Vendredi, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, interrogé sur cet impact, avait indiqué qu’il était «clair» que le retrait français «modifiera le paysage sécuritaire» au Mali et précisé qu’il était en cours d’examen à l’ONU. «Nous continuerons à travailler avec les autorités du Mali pour essayer de remettre une transition sur les rails selon un calendrier acceptable, et pour solidifier les accords de paix», avait-il ajouté. Le nombre total de Casques bleus mobilisés au sein de la Minusma était, fin décembre, de 14.163 soldats, selon l’ONU. Par ailleurs, en accord avec les autorités maliennes et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, le Tchad va renforcer son effectif militaire dans le nord du Mali, a déclaré le président de la transition tchadienne, le général Mahamat Idriss Déby Itno dans une interview publiée lundi soir par la télévision publique. «Ce n’est pas le moment de quitter le Mali», a martelé le général Déby, qui préside le Conseil militaire de transition (CMT) qui a pris le pouvoir après la mort du Maréchal Idriss Déby Itno, fin avril 2021. L’ancien commandant en chef adjoint des Forces armées tchadiennes en intervention au Mali maintiendra et renforcera ses troupes au Mali en proie au terrorisme, alors que la France et ses alliés européens ont annoncé, la semaine dernière, le retrait progressif de leurs forces armées déployées au Mali. Dès décembre 2021, le CMT avait décidé de renvoyer 1.000 hommes supplémentaires au Mali afin de renforcer le contingent de 1.450 soldats stationnés dans la région d’Aguelhok, en prévision du départ annoncé des soldats français. 5.000 autres soldats tchadiens font partie de la Force conjointe du G5 Sahel, active sur la frontière tchado-nigérienne. Le Tchad reste l’un des principaux acteurs majeurs de la lutte antiterroriste dans la région. Par ailleurs, le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, effectuera une mission à Bamako demain, a annoncé la Commission de l’organisation sous-régionale qui précise que la mission «fait suite aux rencontres techniques qui se sont tenues, la semaine dernière, sur le chronogramme des élections et permettra de discuter des prochaines étapes avec les autorités de la Transition», selon l’Agence malienne de presse. Le médiateur de la CEDEAO sera accompagné du président de la Commission, Jean-Claude Kassi Brou et du commissaire en charge des Affaires politiques, de la Paix et de la Sécurité, selon la même source. Goodluck Jonathan dont la dernière visite au Mali date du 21 décembre 2021 était porteur d’un message des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO au président de la Transition, Assimi Goïta.

Source: lexpressiondz

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