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Réunion des ministres francophones: la déclaration de Bamako

Notre pays a abrité du 17 au 18 juin dernier, la deuxième réunion des ministres francophones, communément appelée Initiative pour le Développement du numérique dans l’Espace Universitaire Francophone (IDNEUF). Ce rendez-vous de Bamako a été marqué par une déclaration de Bamako et le choix du prochain pays hôte pour abriter la rencontre a porté sur le Maroc. Une conférence de presse a clôturé les travaux de Bamako.

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La salle de Banquets de Koulouba a servi de cadre pour l’ouverture de cette rencontre des ministres francophones de l’Enseignement supérieur et l’ouverture des travaux était placée sous l’égide du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita. C’était en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, Me Mountaga Tall, de Madame la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Mme Michaelle Jean, de la Directrice générale de l’Enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle, représentant le ministre Secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et la Recherche de Français. On y notait la présence des ministres des pays membres de la francophonie, les membres du gouvernement, etc.

Le numérique un enjeu fondamental
En souhaitant la bienvenue aux participants de ce rendez-vous de Bamako, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Me Mountaga Tall n’a pas manqué d’adresser ses vifs remerciements et sa gratitude au Président IB pour l’importance qu’il accorde à la rencontre, à travers sa présence physique à cette ouverture des travaux.
Selon le ministre Tall, le développement du numérique est un enjeu fondamental pour les systèmes universitaires des pays francophones avec des défis titanesques à relever. Il a profité de cette occasion pour féliciter et remercier également les experts, les membres de la commission nationale d’organisation, les membres de son cabinet et les forces de l’ordre et de sécurité pour leurs fortes implications dans la réussite de l’événement.
À sa suite, Simone Bounafous a renouvelé, au nom du ministre Secrétaire d’État à l’Enseignement Supérieur et la Recherche français, le soutien de son pays pour le développement du numérique dans l’espace universitaire francophone.
La réussite de cette rencontre de Bamako est aussi la preuve, selon lui, que notre pays est de retour sur la scène internationale avec sa capacité de mobilisation. Après l’intervention de Simone BOUNNAFOUS, la Secrétaire générale de l’OIF, Michaelle Jean, a exprimé toute sa joie d’être à nouveau de retour à Bamako pour une deuxième fois après un premier séjour en 2006 en tant que gouverneure générale et commandant en chef du Canada.

La francophonie ne désarmera pas face à l’extrémisme
Michaelle Jean a également rappelé les événements douloureux qui ont touché l’hôtel Radisson Blu le 20 novembre 2015 alors qu’y logeait une importante délégation de la Francophonie, de l’OIF, de l’APF, de l’Université Senghor d’Alexandrie, en prélude d’un autre rendez-vous culturel de la francophonie. Elle a enfin exprimé la détermination de la francophonie à accompagner notre pays pour sa sortie de crise, à travers une mise en œuvre effective de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
« En novembre, nous étions meurtris, nous l’avons été encore à différentes reprises, mais déterminés à ne pas nous laisser abattre. Car la Francophonie ne désarmera pas face à l’extrémisme », a martelé Michaelle Jean.
Selon la SG de l’OIF, pour faire face au défi du chômage structurel dramatique qui touche principalement la jeunesse de tous les continents, le numérique s’avère être un formidable levier pour l’implication citoyenne de ces jeunes, l’apprentissage de compétences professionnelles et techniques qui soient garantes de leur accès à l’emploi.
Quant au président IBK, il a lui aussi dénoncé les actes terroristes qui constituent toujours une menace pour toute la planète. Le chef de l’État a rendu hommage particulier à toutes les victimes du terrorisme, dont celles d’Orlando (USA) ayant fait plus de 49 morts et des dizaines de blessés récemment.

Le projet « Doniya, un étudiant/un ordinateur » ressuscité
Pour le président de la République, plus que jamais, les TIC jouent au quotidien, dans notre environnement professionnel, le rôle de vrais catalyseurs de l’effectivité du fonctionnement de la société, notre société de l’information.
IBK a fait savoir que le développement du numérique était une belle opportunité pour les pays africains de faire face aux effectifs pléthoriques de leurs universités.
Citant par exemple le cas de notre pays, qui compte aujourd’hui 120.000 étudiants environ, et qui pourrait voir doubler ses effectifs au cours des cinq prochaines années, le numérique est un passage obligé, selon IBK. À ce titre, le numérique apparaît comme un moyen de facilitation de l’accès à la formation, de mutualisation des connaissances, du libre accès au savoir et de la valorisation des expertises pour pallier ce problème.
Il a profité de cette occasion pour souligner les actions en cours ou en projet dans le cadre du développement du numérique, dans notre pays, dont les 6 axes prioritaires de la stratégie nationale pour le développement du numérique appelé « Plan Mali Numérique ». Ces axes sont entre autres : La Généralisation de l’accès aux réseaux et services numériques ; le développement de la production et l’offre des contenus numériques ; le développement des usages et des services numériques, le développement de l’industrie locale du numérique ; la constitution d’un capital humain et l’instauration de la confiance numérique.
Le président de la République a informé que le projet « Doniya, un étudiant un ordinateur » sera une réalité concrète dès la rentrée universitaire prochaine grâce à un accompagnement des partenaires de notre pays et s’inscrivant dans le cadre du développement du numérique au Mali.
Cette cérémonie d’ouverture a pris fin par une décoration du secrétaire général de la francophonie par le président de la République.
Le rendez-vous francophone des ministres de l’Enseignement supérieur sur le numérique a pris fin par une conférence de presse dans un hôtel de la place où une déclaration dite de Bamako a été lue par Me Mountaga Tall.

Le Maroc, pays hôte de l’IDNEUF 2017
Le ministre de l’Enseignement supérieur a laissé entendre que la réunion de Bamako avait pour objectif de faire le point sur la mise en œuvre des décisions prises à Paris lors de la 1re réunion et d’élargir la réflexion aux différents aspects du développement du numérique universitaire. Il entre autres des questions liées à l’état d’avancement des missions confiées à l’AUF, dont le méta-portail accueillant les ressources numériques universitaires francophones libres d’accès (point 1 de la déclaration de Paris) ; les formations des formateurs à la pédagogie numérique ; la production des ressources numériques et leur indexation ; les modalités de validation et de certification des cursus en ligne (points 2, 3 et 4 de la déclaration de Paris), la résolution des questions liées au financement du numérique, la formation des formateurs à la pédagogie numérique et l’accès au numérique et les infrastructures.
Les participants ont validé et approuvé le lancement du méta-portail tout en renouvelant leur confiance à l’AUF afin de poursuivre le développement de l’initiative incluant le financement de l’ensemble du cahier des charges élaboré par les experts et l’AUF.
Après la mise en place d’un comité de suivi destiné à veiller sur la mise en œuvre de ces décisions, les participants ont convenu de se réunir à nouveau pour un IDNEUF3, en juin 2017 au Maroc.

Par Sidi Dao

 

Source: info-matin

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