Dans le cadre des préparatifs des travaux de la 12è réunion des ministres de la jeunesse et des sports de la francophonie (CONFEJES), prévu ce mercredi à Bamako, les experts du Mali, du Cameroun, du Canada Québec, du Canada Nouveau Brunswick, de la Fédération Wallonie Bruxelles, de Haïti, de la France, du Maroc, de la Mauritanie, de la République Démocratique du Congo, de la Tunisie, Djibouti et le Niger, sont en conclave depuis lundi dernier à l’hôtel Radisson Blu de Bamako.

L’ouverture des travaux étaient présidé par le ministre des Sports, Housseini Amion GUINDO ; en présence du chef de cabinet du ministre de l’Emploi, de la formation professionnelle, de la jeunesse et de la construction citoyenne, Mamadou TIMBELY ; du secrétaire général de la CONFEJES, Bouramah Ali HAROUNA ; du représentant du maire de la CIV, Issa SIDIBE ; du président du conseil national de la jeunesse du Mali, Mohamed Salia MAIGA, etc.
A l’entame de son intervention, le secrétaire général de la CONFEJES a, au nom de l’ensemble de Etats et des gouvernements membres, tenu à adresser la compassion de la Francophonie à la Côte d’Ivoire, victime d’attentats terroristes à Grand Bassam, dimanche dernier. Il a fait observer une minute de silence à la mémoire de toutes les victimes des attentats djihadistes dans l’espace francophone.
Aussi, a-t-il témoigné l’attachement du Mali à la fraternité et à l’amitié entre les peuples et son engagement pour l’avènement d’un monde de paix, de solidarité et de liberté. Toutes ses valeurs, a-t-il fait savoir, sont mentionnées dans la Charte fondamentale de la francophonie, au sein de laquelle la CONFEJES porte les questions relatives à la promotion de la jeunesse et le développement des sports.
De même, il a exprimé le soutien et la solidarité des pays membres de la CONFEJES à notre pays qui s’apprête à organiser du 27 au 30 mars le «Forum pour la paix et la réconciliation», à Kidal.
Au-delà de ce mandat statutaire, la 12è réunion procédera également à une révision de la programmation quadriennale, au besoin, d’examiner la faisabilité d’une hausse des contributions des pays du sud et de poursuivre la révision des textes fondamentaux. Et cela, conformément aux recommandations de la 35è session ministérielle tenue les 13 et 14 mars 2015 à Kinshasa (RDC).
Selon le ministre des Sports, Housseini Amion GUINDO, notre pays est honoré d’accueillir cette rencontre en cette période post-crise où il a besoin du soutien et de la solidarité de ses amis.
Il est indéniable : «Aujourd’hui la Conférence des ministres de la COFEJES prend une envergure toujours plus grande et jouit d’un prestige aujourd’hui incontesté. Car chaque année qui passe, consolide non seulement, les liens de solidarité et d’amitié, entre les différents pays membres, mais aussi et surtout, renforce la crédibilité de l’espace communautaire CONFEJES».
Le ministre GUINDO a souligné aux participants de cette rencontre de Bamako la nécessité de revoir les programmations en tenant compte du nouveau contexte sociopolitique et sécuritaire que traverse l’espace. Et cela, conformément aux nouveaux besoins et aspirations des jeunes, notamment les questions d’éducation, de citoyenneté, d’emploi et de formation, d’insécurité ou d’immigration, de terrorisme, etc.
Pour le ministre des sports du Mali, tous ces facteurs doivent retenir leur attention et être traités non seulement avec beaucoup d’intérêt mais aussi avec une vision partagée.
Pour ce faire, a préconisé le ministre GUINDO, il faut que les secteurs jeunesse, sports et loisir, les actions soient orientés vers une organisation saine du temps libre et de loisirs; la structuration de la vie associative jeune; la création et l’animation de Centres de promotion des jeunes; l’institution d’échanges et de chantiers des jeunes; la formation technique et professionnelle.
De même, il a invité les responsables de la CONFEJES à se pencher sur l’organisation des compétitions de sport de masse; le développement des loisirs sportifs.
Le ministre des Sports, a fait savoir que le Mali a déjà initié un certain nombre d’actions qui peuvent être explorées et inspirées d’autres pays de l’espace francophone. Il s’agit surtout de l’adoption d’une Politique cadre de développement de la jeunesse ; de l’opérationnalisation du Service national des jeunes; de la formulation d’un processus d’élaboration d’une Politique nationale de citoyenneté, etc.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source: info-matin