Les groupes armés du Nord qui ont la dénomination Azawad, c’est –à-dire le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), les deux tendances du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), la Coalition pour le peule de l’Azawad (CPA), sont à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, en conclave en vue d’harmoniser leurs positions pour faire front commun face au gouvernement malien dans les perspectives des négociations qui s’ouvrent à Alger le 1er septembre prochain. Convoqués par les initiateurs que sont le MNLA, le HCUA et MAA dissident, le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) et la Coordination des mouvements des forces patriotiques pour la résistance (CM-FPR) ont boycotté la rencontre de Ouagadougou.
La CM-FPR et le Gatia ont refusé d’effectuer le déplacement parce que d’abord ils ne sont pas d’accord avec l’ordre du jour de la rencontre. S’estimant maliens, ils ne pouvaient pas aller participer à une rencontre où les initiateurs disent convoquer les autres mouvements de l’Azawad pour une rencontre de clarification de position. En clair, cette rencontre a l’air d’une convocation des autres groupes armés par le HCUA, le MNLA et le MAA dissident pour qu’ils viennent éclaircir leurs positions. Ces autres groupes doivent dire s’ils sont avec eux ou s’ils sont du côté de Bamako.
C’est dire que la rencontre de Ouagadougou va en droite ligne d’un récent ultimatum que ces mêmes trois groupes armés avaient lancé aux autres mouvements armés leur demandant dans un bref délai de choisir entre se ranger du côté de Bamako ou de leur côté. La CM-FPR et le Gatia ont donc trouvé qu’ils ne pouvaient pas répondre à une telle convocation.
Deuxièmement raison avancée par la CM-FPR et le Gatia, c’est que chaque fois que les groupes armés se sont réunis, c’est toujours sous l’égide de la communauté internationale : la Minusma, la France, la Cédéao, l’Union africaine, les médiateurs etc. Ce qui n’est pas le cas pour la présente rencontre qui est une initiative purement MNLA, HCUA, MAA dissident.
Aussi, comment s’asseoir aujourd’hui sur la table que des gens qui n’ont jamais accepté les autres mouvements armés autour de la même lors des pourparlers d’Alger de juillet dernier ? On se rappelle que le MNLA, le HCUA et le MAA dissident n’ont pas accepté de s’asseoir sur la même table que les autres groupes armés et n’ont pas aussi signé le même document de l’accord sur la feuille de route et du cessez-le-feu à Alger. Ils ont signé un document à part et les autres, regroupés dans une plateforme ont signé leur document. Pourquoi vouloir embarquer aujourd’hui tout le monde dans leur bateau ?
Voilà autant de raisons qui ont amené la CM-FPR et le Gatia à boycotter la rencontre de Ouagadougou. Malheureusement certains de leurs compagnons comme le MAA loyaliste de Ahmed Ould Sidi Mohamed et la CPA de Ibrahim Ag Mohamed Assaleh ne l’ont pas compris et s’y sont rendus.
LA REDACTION
