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Rétrospective 2015 : L’année d’une amélioration de la situation politico-sécuritaire

L’une des plus grandes victoires enregistrées par notre pays dans son Histoire aura été celle de cette année 2015 marquée par la conclusion d’un Accord de paix entre le gouvernement et les groupes politico-militaires du nord du pays. Bien que l’on sache désormais que le grand enjeu reste la mise en œuvre de cet accord, les mois de mai et juin 2015 resteront à jamais gravés dans les annales d’un Mali qui a longtemps beaucoup souffert du mal de la division et de la haine sociopolitique.

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Au terme de près d’un an de dialogue inter-malien sous l’égide d’une médiation internationale dont l’Algérie était le chef de file, les parties antagonistes maliennes avaient signé en mi-juin 2015 un Accord de paix et de réconciliation.
Cet accord, qui constitue une étape essentielle sur la voie de l’instauration d’une paix et d’une réconciliation durables au Mali, avait été signé le 15 mai dernier par le gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés au sein de la “Plateforme d’Alger” et par l’équipe de la médiation internationale, et le 20 juin par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
Le document évoque toutes les dimensions pour parvenir à une solution définitive de la crise, y compris les réformes politiques et institutionnelles, de défense et de sécurité. Il comprend également les volets relatifs aux aspects humanitaires, économique, social, de la justice et de la réconciliation.
« Je suis très heureux que nos frères (de la CMA) ont cru à la paix et à la main tendue et fait le déplacement à Bamako pour signer l’Accord de paix et de réconciliation au Mali », avait déclaré alors le Président Ibrahim Boubacar Kéïta.
Le même son de cloche de satisfecit avait retenti chez le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon. Celui-ci avait considéré que la signature par toutes les parties ouvrait désormais la voie à la mise en œuvre intégrale de l’Accord de paix selon le calendrier établi.

Premier enjeu: mise en œuvre de l’accord de paix
L’Accord de paix inter-malien a été signé, mais sa mise en œuvre reste un enjeu majeur pour que la paix soit durable dans ce pays fortement éprouvé par des mouvements politico-militaires et des groupes extrémistes armés ayant pris le contrôle en mars-avril 2012 du vaste Nord malien, avant d’en être chassés en grande partie à partir de janvier 2013 par une intervention militaire internationale.
Après deux réunions entachées de divergences sur la participation de quelques groupes armés maliens, le Comité international de suivi et d’évaluation de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, installé juste après la signature de l’accord par la CMA, a adopté lors de sa troisième réunion son règlement intérieur.
Ce Comité de suivi de l’Accord, présidé par l’Algérie, a tenu jusqu’à ce jour six sessions, la dernière n’ayant pas pu parachever ses travaux à cause de l’attentat terroriste perpétré contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako.
Plusieurs initiatives ont été enregistrées dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix, notamment la tenue des rencontres intra et intercommunautaires d’Anéfis, la tenue de la conférence de Paris d’aide au Mali, le début du rétablissement des services sociaux de base dans le Nord et le lancement du processus de cantonnement et de déploiement des patrouilles mixtes.
L’Ambassadeur du Mali en Algérie, Naïny Touré, a affirmé récemment, que la mise en œuvre dudit accord est “sur la bonne voie”. «On a atteint une étape assez intéressante au niveau de l’application de l’Accord de paix au Mali».
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra a également affirmé le respect du cessez-le feu par les mouvements politico-militaires, et la mise en œuvre des mesures de confiance. “On observe un climat positif et constructif”, a-t-il indiqué.
Cependant la situation n’a pas été rose sur toute la ligne de 2015 puisque le calendrier de mise en œuvre de l’accord de paix a été relativement entaché par des violations du cessez-le-feu, d’actions des groupes terroristes et d’activités liées au trafic transnational élicite.

Situation sécuritaire et humanitaire toujours précaire
La situation en matière de sécurité au Mali est toujours précaire et les menaces posées par les groupes terroristes dans l’ensemble de la Région du Sahel demeurent  préoccupantes, comme l’ont montré les attaques récentes contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako, faisant une vingtaine de morts, et dans les régions méridionales, frontalière avec la Côte d’Ivoire et la Mauritanien, ainsi que des camps des casques bleus dans le nord du pays.
Au chapitre des Droits de l’Homme, le Chef de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), Mongi Hamdi qui vient de céder de la place au Tchadien, a signalé, dans un rapport adressé au Conseil de sécurité de l’ONU, de graves violations partout dans le pays. Toute chose qui explique l’engagement du gouvernement à mettre en place une Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR).
Katito WADADA

Source: LE COMBAT

 

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