Il a été signalé par des habitants d’El Khalil, non loin de la frontière algéro-malienne.
Donné pour mort par le gouvernement tchadien, le 2 mars dernier, l’empereur du désert, Mokhtar Belmokhtar, est finalement vivant, confient des sources très bien imprégnées des donnes sécuritaires et de la situation qui prévaut actuellement au Sahel. La réapparition du brigand a été signalée, semble-t-il, même par des habitants d’El Khalil, non loin de la frontière algéro-malienne. Il aurait été aperçu dans une petite localité désertique, ancienne mine de sel, connue sous le nom de Taoubenit, dans la périphérie du massif de Tighar Ghar, située entre Tombouctou et le nord-ouest Infoghas-Tilemsi, une zone connue aussi sous le nom d’Adrar vers les frontières de la Mauritanie. Cette région a toujours été le point de repère initial de BMB, avant le coup d’Etat contre l’ancien président malien, Amadou Touré. Elle abritait même un petit aérodrome qui sera complètement détruit par BMB en 2007, du fait de son exploitation par des troupes militaires françaises. Peu de personnes connaissent la région, indiquent nos sources, dont une couverture sécuritaire est quasi impossible du fait qu’elle a été ensablée.
Le périmètre de 25/25 km où aurait été aperçu ce chef terroriste, est riche en grottes souterraines s’ouvrant l’une sur l’autre. Elles serviraient d’abris pour les lots d’armes et de munitions et de refuge pour les terroristes d’Al Qaîda au Maghreb islamique.
Les autorités militaires de la Mauritanie viennent d’ailleurs d’engager un dispositif sécuritaire important, par mesure de prévention, surtout que des terroristes du Mujao, ont pris la fuite vers ce pays depuis l’intervention de l’armée française. Mokhtar Belmokhtar, alias Belaouer, alias Khaled Abou al Abbas ancien adepte de l’AIS, né le 1er juin 1972 à Ghardaïa, a été donné pour mort à plusieurs reprises au même titre que Hassen Hattab, avant que ce dernier ne décide de déposer les armes et se rendre aux services de sécurité. Des sites islamistes avaient démenti la déclaration du gouvernement tchadien selon laquelle le chef de l’organisation «les Signataires par le sang», aurait été abattu. Porté sur la liste noire américaine des hommes à abattre, MBM a été à l’origine de la prise d’otages survenue en janvier sur le site gazier de Tiguentourine. Sa mort prétendue par les Tchadiens n’a été confirmée ni par les autorités compétentes algériennes ni par les français engagés aux côtés des Maliens pour libérer les territoires occupés par les terroristes au Mali.
Dans ce contexte, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense français avait déclaré: «Le ministre de la Défense ne doit pas parler au conditionnel. J’en appelle à la prudence et à l’esprit de responsabilité à l’égard d’indications que nous ne sommes pas en mesure de confirmer matériellement à ce stade.»
De même, qu’aucune source autorisée n’a confirmé cette information du côté algérien. MBM qui avait annoncé son divorce avec Al Qaîda au Maghreb islamique le mois d’octobre 2012 avait menacé de revenir à la charge pour perpétrer d’autres attaques. Le brigand du désert demeure l’un des terroristes les plus recherchés au monde.
Par Ikram GHIOUA
Source: lexpressiondz.com