Hier dans la matinée, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf, a proclamé les résultats provisoires du second tour de la présidentielle 2018. La course pour la fonction suprême se jouait entre l’actuel président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, candidat de l’alliance «Ensemble pour le Mali» et Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, porte-étendard de la coalition «Ensemble, restaurons l’espoir».
Pour départager les deux candidats, seulement 2.763.339 électeurs (sur les 8.000.462 inscrits) se sont rendus aux urnes dimanche dernier, soit un taux de participation de 34,54%. Un total de 85.536 bulletins ont été déclarés nuls par la Commission nationale de centralisation des résultats qui a donc retenu 2.677.803 suffrages valables. Après le décompte, le candidat Ibrahim Boubacar Keïta est arrivé largement en tête avec 1.798.632 voix, soit 67,17%. Et son challengeur Soumaïla Cissé a, lui, obtenu 879.235 voix, soit 32,83%. A l’analyse, le total de suffrages exprimés dégage un surplus de 64 voix qui est dû aux erreurs matérielles ayant été décelées par la Commission nationale de centralisation des résultats.
Cette commission, faut-il le rappeler, comprend, les membres de l’administration, les représentants des deux candidats en lice, ceux de la CENI et des Missions d’observation électorale (nationales et internationales).
Le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Babahamane Maïga, a révélé que 493 bureaux de vote dans les Régions de Ségou, Mopti et Tombouctou ont connu des perturbations lors de ce second tour.
Autrement dit, le nombre de bureaux où le vote n’a pas eu lieu a diminué de 43%, comparativement au premier tour. Signe évident de l’efficacité du dispositif sécuritaire déployé pour l’évènement.
Selon la loi, les candidats ont 48 heures pour déposer leurs recours à la Cour constitutionnelle qui est le seul organe habilité à proclamer les résultats définitifs des consultations électorales dans notre pays.
Issa DEMBÉLÉ
Source: Essor