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Résultats définitifs du second tour de l’élection législative au Mali : Des mouvements de colère à travers le pays

Après la proclamation des résultats définitifs du second tour de l’élection législative, le Mali est en proie à des tensions sur fond de remise en question du processus électoral. Dans plusieurs localités, nombreux sont ceux qui sont sortis dans les rues, fous de colères, pour contester le verdict de la Cour constitutionnelle du Mali. En effet, 30 candidats, qui avaient été proclamés députés par le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, se sont vus recalés et remplacés par d’autres à l’issue du verdict de la Cour constitutionnelle. Et si certains candidats recalés ont appelé au calme, des partis politiques rejettent les résultats proclamés par la Cour qu’ils assimilent à une « violation grave » de la démocratie et à l’État de droit.

Commune I de Bamako, Kati, Sikasso…Plusieurs localités du Mali étaient en effervescence après la publication des résultats définitifs du second tour de l’élection législative , le jeudi 30 avril dernier. En effet, les affidés de plusieurs candidats, disqualifiés par la Cour Constitutionnelle, contestent les résultats définitifs du second tour du scrutin qui a fait couler beaucoup d’encres et de salives.

La nuit de la proclamation des résultats, le 30 avril, des jeunes de la commune I du district de Bamako ont occupé les rues. Ils protestaient contre la décision des 9 sages de la Cour Constitutionnelle annulant les voix de certains centres de vote de la commune qui étaient les bastions de Diakaridia Diakité et de Ousmane Sidibé et déclarant vainqueur la liste de l’alliance RPM-Adema pasj. Les jeunes ont donc croisé le fer avec les forces de l’ordre pendant une bonne partie de la nuit. « On nous a volé notre victoire, nous avons montré à travers les urnes que nous ne voulons plus de ces vieux politicards qui après plus de 20 ans sur la scène politique de la commune n’ont rien fait pour le développement de notre commune ; ils ne deviendront pas nos députés et ne nous représenterons jamais au sein de l’Assemblée nationale. On ne veut pas de députés nommés», scandaient les manifestants. Après trois jours de contestations, les jeunes ne décolèrent toujours pas. Ils ont prévu d’organiser une « journée commune morte » ce lundi.

Des violences ont éclaté aussi à Kati. Ici aussi  des candidats déclarés admis par l’administration territoriale ont été recalés par la Cour constitutionnelle. Des jeunes ont brulé des pneus et ont momentanément bloqué les entrées et les sorties de la ville.

Le vendredi 1er mai, des scènes similaires à celles de Kati ont eu lieu dans la ville de Sikasso. Les manifestants ont coupé le tronçon Sikasso-Bamako.

A l’issue du second tour de l’élection présidentielle, 30 candidats, dans 7 circonscriptions, qui avaient été élus députés par le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, se sont vus recalés et remplacés par d’autres à l’issue du verdict de la Cour constitutionnelle. Il y a eu donc un grand chamboulement dans 7 circonscriptions électorales que sont Kati, Sikasso, Bougouni, Koro, Commune I, Commune V et la Commune VI du district de Bamako.

Après le verdict de la Cour constitutionnelle, le PRVM-FASOKO a appelé la classe politique à rejeter les résultats. « L’annulation de milliers de votes est apparue comme une tactique d’ajustement des résultats des votes en faveur du parti au pouvoir et de ses alliés. Cette stratégie constitutionnelle a anéanti les vrais résultats issus des urnes. Les aspirations et le choix du Peuple souverain de Kati et de la Commune I ont été dès lors méconnus par la Cour. », a indiqué, dans un communiqué, le PRVM-FASOKOEn conséquence, le PRVM-FASOKO invite la classe politique à rejeter les résultats proclamés par la Cour le 30 avril 2020 relatifs aux élections législatives. Le PRVM-FASOKO a invité le Président de la République et le Gouvernement « à prendre toutes les dispositions nécessaires pour contrer ses actions autoritaires de la Cour Constitutionnelle. »

Madiassa Kaba Diakité

 

Source: Journal le Républicain-Mali

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