Le sous-secrétaire de l’ONU chargé des droits de l’Homme, Andrew Gilmour a bouclé ce dimanche une visite de quatre jours au Mali. Au cours de son séjour, le responsable du haut commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU a rencontré les autorités maliennes, la société civile, mais aussi les responsables des groupes armés. Objectif : réaffirmer le soutien de l’ONU au Mali mais aussi rappeler la nécessité du respect des droits de l’Homme dans le cadre de la réconciliation et de la lutte contre le terrorisme.
« La lutte contre le terrorisme ne peut réussir que lorsqu’elle est menée en respectant les droits de l’Homme », c’est le message passé par Andrew Gilmour lors des différentes rencontres avec les autorités, la société civile, les groupes armés. Le sous-secrétaire de l’ONU chargé des droits de l’Homme s’est dit particulièrement préoccupé par la situation des droits de l’Homme dans le centre du Mali. Selon lui, les cas d’abus et violations de droits humains sont légion dans cette partie du pays.
Dans la région de Mopti, où il s’est rendu, Andrew Gilmour affirme que des prêtres mais aussi des imams, ont tous fait part de leurs inquiétudes face aux menaces et exactions des groupes terroristes. Outre cette préoccupation, le sous-secrétaire de l’ONU appelle à éviter la stigmatisation d’une partie de la population. Andrew Gilmourestime que cela peut servir de terreau fertile pour le terrorisme.
Cette visite du secrétaire général adjoint intervient alors que certaines organisations de défense des droits avaient dans leur rapport accusé l’armée d’exactions dans le centre du pays. Andrew Gilmour estime qu’il ne lui revient pas de confirmer ces accusations. Toutefois il souligne qu’il ne faut pas non plus automatiquement rejeter ces allégations qui pourraient favoriser l’impunité.
Pendant son séjour le sous-secrétaire de l’ONU chargé des droits de l’Homme s’est rendu au poste de commandement de la Force conjointe du G5 Sahel. Selon Andrew Gilmour son bureau va appuyer la Force anti-jihadiste du Sahel. Toutefois, il estime que la Force du G5 Sahel doit démontrer qu’il est possible de mener les opérations contre le terrorisme en restant respectueux des droits de l’Homme.
Le sous-secrétaire d’État chargé des droits de l’Homme :
Pour les responsables des groupes armés, le respect des droits humains ne peut se faire tant que l’impunité existe. Selon Sidi Brahim Ould Sidaty, président en exercice de la CMA, les groupes armés (Plateforme et CMA) ont toujours dénoncé l’impunité, car selon eux, la justice est la seule garantie de la réconciliation des populations et du retour effectif de la paix :
Source: studiotamani