Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Résolution de la crise dans la Région de Mopti : LES RESSORTISSANTS S’IMPLIQUENT PLEINEMENT

Pour une sortie de crise durable, les responsables de Ginna Dogon, de Tabital Pulaaku, des Associations de  développement des cercles de Bandiagara, Bankass, Douentza, Koro et Mopti ont signé un communiqué conjoint dans lequel ils proposent le désarmement de tous les groupes d’auto-défense, la présence effective des militaires sur l’ensemble des cercles et la réouverture des écoles.

Une cérémonie sobre mais d’une portée historique : la signature d’un communiqué conjoint par les responsables de Ginna Dogon, de Tabital Pulaaku, des Associations de développement des cercles de Bandiagara, Bankass, Douentza, Koro et Mopti. Ces fils du territoire, qui ont sillonné durant cinq jours la région de Mopti avec le Premier ministre, marquent ainsi leur implication effective dans la résolution de la crise dans cette partie du pays. Dans quelques jours, ils reviendront dans la zone pour prêcher la paix, la réconciliation et la cohésion sociale.
C’est donc sur une note d’espoir que Dr Boubou Cissé a bouclé son séjour à Mopti, dimanche dernier. A l’hôtel la Venise à Mopti, en présence de toutes les parties concernées, Boubacar Diarra, secrétaire permanent du Cadre de gestion politique de la crise, a donné lecture de la teneur de ce communiqué conjoint. Dans le document, les signataires condamnent les massacres barbares des populations civiles survenus ces derniers mois et esquissent des pistes susceptibles d’enrayer ce cycle de violence.
De leur analyse, il ressort que ces conflits ont été suscités essentiellement par l’émergence des courants extrémistes religieux et la paupérisation progressive des populations.  Ainsi, pour une sortie de crise durable, ils proposent le désarmement progressif et concomitant de tous les groupes d’auto-défense, la présence effective des FAMa sur l’ensemble des cercles et la réouverture des écoles…
La sortie de crise doit passer aussi par le renforcement de la confiance entre les communautés elles-mêmes et entre ces dernières et l’Etat.
A cet effet, il a été recommandé au gouvernement de mettre en place un comité conjoint de veille et d’alerte précoce, de supprimer les cheick-points illégaux sur les axes routiers et de bannir les discours de haine.
Au-delà, les signataires ont également souhaité que les autorités favorisent le dialogue direct entre les communautés à la base, libèrent toutes les personnes détenues arbitrairement et travaillent à regrouper tous les déplacés au sein des mêmes sites officiels dans les localités d’accueil. Par ailleurs, les représentants de Ginna Dogon, Tabital Pulaaku et des Associations de développement des cercles de Bandiagara, Bankass, Douentza, Koro et Mopti ont salué le Premier ministre pour son initiative d’ouvrir un dialogue entre les communautés peule et dogon afin que cesse la violence. Dr Boubou Cissé a été, en outre, remercié pour les mesures tangibles prises par le gouvernement pour la distribution de 6000 tonnes de céréales aux populations. Les signataires ont aussi noté avec satisfaction la décision du gouvernement visant à renforcer la sécurité des personnes et de leurs biens par le déploiement en cours sur le terrain de 1500 éléments des forces armées.
Précisons que ce communiqué a été signé, tour à tour, par George Togo (Koro), Moumini Guindo (Bankass), Amadou Koïta (Douentza), Amadou Kassambara (Bandiagara), Madani Tolo (Ginna Dogon) et Saidou Tall (Tabital Pulaaku).
Cette cérémonie, marquant la fin de la mission, est un « grand pas », un « résultat historique », a commenté le chef du gouvernement qui a remercié les uns et les autres pour leur implication aux côtés de l’Etat. « Chacun a dû faire violence sur lui-même pour qu’on en arrive là », a-t-il témoigné.
Avant cette cérémonie de signature, le Premier ministre s’était rendu à Hombori et Douentza. A Hombori, Dr Boubou Cissé s’est recueilli sur la tombe du chef de village, Nouhoum Ousmane Maïga, assassiné par des hommes armés, le 21 juin dernier. Après un bref échange avec les populations, il a mis le cap sur Douentza, où une rencontre avec les forces vives lui a permis de cerner les vrais problèmes dans ce cercle. Ici, comme dans les localités précédemment visitées, l’insécurité est le principal souci. Pour y faire face, le chef du gouvernement a promis le renforcement du dispositif sécuritaire.

Envoyé spécial
Issa DEMBÉLÉ

Source: L’Essor- Mali

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance