Le Projet renforcement des initiatives communautaires pour la résilience aux extrêmes climatiques vise les communautés vulnérables de 64 communes dans les régions de Koulikoro, Ségou, Mopti et Tombouctou

Le secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mamadou Gackou, a présidé mardi au centre Awa Keïta, la cérémonie de lancement des activités du projet de Renforcement des initiatives communautaires pour la résilience aux extrêmes climatiques (projet RIC-REC). C’était en présence de l’ambassadeur de Grande Bretagne au Mali, Jo Adamson Obe, du directeur de International relief and développement (IRD), John Riley, et de son homologue de l’Agence pour l’environnement et du développement durable (AEDD), Aboubacar Diabaté, des responsables des Ong partenaires, AMASSA Afrique-Verte, Mohamed Haïdara, et G-Force, Mamadou B. Traoré.

Après une phase pilote de 6 mois, l’IRD et ses partenaires ont démarré le projet RIC-REC. Dans ses activités, il doit faire de la gestion des risques de catastrophe une priorité des communautés à la base (échange d’expériences, émissions radio, développement des activités collectives, etc.). Le projet assiste les communautés dans l’utilisation des informations climatiques pour la prise de décision liées aux moyens de subsistance, accroît l’accès aux ressources en introduisant auprès des ménages les bonnes pratiques durables pour la réduction des risques catastrophiques et la gestion des ressources naturelles et renforce les capacités de gestion des risques de catastrophe aux niveau local et national pour une prise en compte des politiques.
Le RIC-REC cible les communautés vulnérables de 64 communes dans quatre régions administratives du Mali (Koulikoro, Ségou, Mopti Tombouctou). La coordination avec les politiques et programmes nationaux est assurée à travers une forte relation institutionnelle avec l’AEDD. Le projet bénéficie d’un appui du gestionnaire des finances et de celui des connaissances, mandatés par le Département britannique du développement international (DFID). Le projet intervient selon un processus communautaire de planification de la gestion des risques et de renforcement des moyens de subsistance des communautés.
Il s’appuie sur la vulgarisation des pratiques et technologies d’agriculture intelligentes face au changement climatique, l’utilisation efficace des services d’informations agro-climatiques par les usagers ruraux, la gestion collective des biens productifs et d’épargne. Il fournit un appui à la création de micro-entreprises par les femmes, le renforcement de l’intégration par le gouvernement local des priorités d’adaptation au changement climatique, la gestion durable des ressources naturelles par les communautés et la promotion des technologies ménagères éco-énergétiques. Les leçons et les expériences seront systématiquement partagées à travers des plateformes nationales sur le changement climatique, telles que l’AEDD et le CNCC.
Au niveau régional et international, la capitalisation se fera à travers le site du projet, avec l’appui du gestionnaire de connaissances et les conseils cibles à l’endroit des programmes sectoriels sur la prise en compte de l’adaptation aux changements climatiques.
Le RIC-REC est une composante d’un programme global conçu et financé par DFID et touchant directement 5 millions de personnes vulnérables dans plus de 20 pays du monde. Financé à hauteur de 60 millions de livres sterling, selon Jo Adamson Obe, il vise particulièrement les femmes et les enfants, en les aidant à devenir plus résistants aux extrêmes climatiques. Mamadou Gackou a salué le soutien de la Grande Bretagne aux efforts du gouvernement du Mali dans sa lutte contre les changements climatiques et pour la résilience des populations rurales qui sont les plus touchées.
C. A. DIA

source : Essor