Pour Facebook, le modèle repose sur la possibilité de partager avec des proches les grands évènements d’une vie, de la naissance ou de la mort. Les profils que nous créons pensant vivre éternellement sont en effet des bibliothèques numériques. Qui d’entre nous n’a pas connu ce choque ? Apprendre le décès d’un ami, du jour au lendemain en défilant son fil d’actualité ?
Les plateformes sont devenues une sorte de tribune d’immortalité numérique qui interroge, tant sur le contenu quelle que soit des publications, elles sont sauvegardées après la mort de tout utilisateur.
Une étude de l’université d’Oxford publiée en avril 2019, indique qu’avec près de 2,5 milliards d’utilisateurs, Facebook pourrait vite devenir le plus grand cimetière du monde. Les experts d’Oxford affirment qu’il y aura, au minimum, 1,4 milliard de profils de personnes décédées sur le réseau social d’ici 2100.
Lorsqu’une personne inscrite sur le réseau décède, les proches maintiennent le profil du défunt pour lui rendre hommage. Ils y postent photos, messages et chansons, même plusieurs années après la mort.
Aujourd’hui, les plateformes ont généralement un formulaire dans leurs pages d’aide permettant aux familles de « signaler » le compte d’une personne décédée, et ainsi de le supprimer. Google propose de son côté une sorte de « testament numérique » unifié pour l’ensemble de ses services, permettant de supprimer les données personnelles après une période d’inactivité.
Comme pour Facebook, aux proches d’un défunt de demander la suppression du compte voire d’en récupérer les données. D’ailleurs facebook a mis en place pour les morts la fonction « in memoriam » qui permet de geler un profil. Le défunt ne risque plus par exemple de se retrouver en « suggestion d’amis ». Mais son compte peut rester un lieu de mémoire où déposer des messages et discuter avec les proches de la personne disparue.
Dima KONTAO
Source: BamakoNews