Créé pour rendre plus simple et pratique les canaux de communication dans la société et les services, le réseau social Facebook est devenu, de nos jours, un phénomène très inquiétant, du fait de son utilisation abusive par les internautes. La nouvelle génération y a pris trop goût. Et nos us et coutumes subissent de plein fouet une véritable dépravation.
Le réseau social désigne un ensemble de personnes réunies par un lien social. À la fin des années 1990, les réseaux sociaux sont apparus sur internet, réunissant des personnes via des services d’échanges personnalisés, chacun pouvant décider de lire les messages. Né en 2004, Facebook demeure aujourd’hui le plus connu sur internet grâce à son utilisation par la nouvelle génération.
En effet, cette innovation technologique, dans les années 2000, dont l’objectif était de rapprocher les utilisateurs, est devenue un grand danger pour la société malienne. Nos us et coutumes subissent de plein fouet une véritable dépravation. «Les effets de ce phénomène se font surtout ressentir sur l’éducation des enfants», indique Aïcha Traoré, une mère de famille résidant en Commune IV du District de Bamako. «Facebook a gâté nos enfants. À chaque fois que tu les cherches, tu les retrouves isolés quelque part avec leur téléphone, toujours connectés sur Facebook».
Pour les mineurs, Facebook est un moyen de distraction et de loisirs. «Mon réseau social favori est Facebook. Il me permet de communiquer avec mes amis, et surtout avec ma copine. On échange des photos, des vidéos ; bref tout, à travers Facebook», affirme Almamy Tall, un adolescent de 14 ans.
«Les dangers liés à Facebook sont plus nombreux que ses avantages», estime Amadou Koné, gérant du cyber café «Le Sud». Avant de poursuivre : «La moitié de nos clients sont tous des jeunes, surtout des mineurs qui viennent se connecter sur des réseaux sociaux et échanger surtout des mots, des photos pornographiques». Selon notre interlocuteur, les enfants ne mesurent pas le degré de gravité du réseau social Facebook et son impact sur l’éducation.
En effet, une étude américaine montre que l’utilisation de Facebook ou d’autres réseaux sociaux aurait des effets néfastes sur le bien-être. «Ceux qui passent le plus souvent de temps sur Facebook, seraient ceux qui se sentiraient moins heureux et ce n’est pas le sentiment de mal-être qui pousserait à utiliser les réseaux sociaux, mais bel et bien l’usage de Facebook qui aurait un impact néfaste sur l’humeur». C’est ce que conclut une équipe de chercheurs de l’Université de Michigan, en collaboration avec l’Université de Leuven, dans une étude publiée : «Trouble de la personnalité, un manque de reconnaissance et un mal-être».
En tout cas, la dépravation des mœurs est devenue aujourd’hui une préoccupation de notre société en raison de l’invasion des réseaux sociaux.
Fatoumata Tata Sogoba, stagiaire
Source: Le Débat