Les réseaux sociaux prennent de plus en plus une dimension inquiétante quant au respect de l’autre au point que l’on se pose la question de savoir si c’est la liberté d’expression ou celle de la nuisance ?

S’il y a un domaine que les autorités doivent sérieusement contrôler de nos jours, c’est bel et bien les réseaux sociaux sur le net. Précisément facebook. Loin de tomber dans l’obscurantisme ou de s’en prendre à la liberté d’expression comme le droit à l’information qu’offre ces réseaux sociaux, il faut reconnaître qu’en termes de liberté à la dignité humaine, la ligne rouge est franchie sur ces médias.

En clair, s’il y a un cadre actuellement au Mali ou sur lequel l’on constate le plus, l’abus de la liberté d’expression, c’est bien sur les réseaux sociaux.

Si dans la rédaction d’un journal, il existe une équipe qui veille sur le respect de la déontologie de l’information, sur les réseaux sociaux comme facebook, c’est plus que la « jungle » ou tout est autorisé, tout se dit et tout se fait.

Il y a de ces propos qu’une personne normale n’utiliserait même pas  seul devant son miroir qui sont devenus l’apanage des mordus de ces réseaux, notamment ceux de facebook.

Au-delà des cas d’atteinte à la pudeur publique, on constate sur ces réseaux des actes de xénophobie, de racisme,  mais surtout des posts d’injures grossières surtout contre les dirigeants.

C’est le cas de ce jeune sur facebook qui a ouvertement insulté d’une grossièreté indescriptible le président de la République, IBK dans un groupe de discussions, appelé « Sujets Divers du Mali» qui a automatiquement fait réagir tous les membres du groupe. Si son objectif à lui comme beaucoup d’ailleurs, était d’avoir le maximum de commentaires sur son post, cet objectif a été atteint, car ils étaient nombreux ceux qui s’indignaient de son attitude. Contrairement à d’autres qui peuvent être tentés de répéter la même chose. D’ailleurs c’est très courant.

Le phénomène montre clairement que nous sommes dans un Etat faible qui a du mal à instaurer son autorité contre toutes ces menaces contre le bon ordre de la société. Autre temps, mœurs d’aujourd’hui.

Modibo Dolo

Source: Tjikan