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Réseau des communicateurs de la CEDEAO sur les questions de santé : le rendez-vous utile de OUAGADOUGOU

La 3è réunion du Réseau des communicateurs de la CEDEAO sur les questions de santé s’est tenue du 22 au 23 novembre derniers à l’hôtel Palm Beach à Ouagadougou sur une initiative et un financement de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS). La cérémonie d’ouverture de ce rendez-vous sous-régional des communicateurs sur les questions de santé était présidée par le secrétaire général du ministère de la Santé du Burkina, Francine Ouédraogo, en présence du directeur général de l’OOAS, Xavier Crespin.

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Il est admis par tous que la communication est essentielle dans la prévention et la gestion des grands problèmes de santé publique et autres épidémies comme l’huile dans le fonctionnement d’un moteur. Cette réalité a été autrement rendue par le directeur général de l’OOAS qui expliquait que la communication est aussi utile que les autres besoins humains.

La conviction est bien chevillée au corps mais surtout traduite dans la vision et les actes de l’Organisation. Tous les spécialistes sont d’accord que le plus grand défi de nos pays dans la prévention et la gestion des épidémies demeure la bonne communication pour circonscrire les conséquences parfois dramatiques de ces catastrophes sanitaires.
Notre continent est constamment confronté à ces phénomènes, en atteste le tableau épidémiologique 2016 des pays de la CEDEAO peint par le directeur général de l’OOAS.

Il n’est guère reluisant mais il n’y a pas de quoi s’alarmer non plus. Pour amener les communicateurs en charge des questions de santé dans la CEDEAO à mieux partager sa vision de l’OOAS et à s’en approprier pour une communication efficiente et efficace face à certaines maladies, voire des épidémies, l’Organisation a initié la rencontre de Ouagadougou.

Des questions de santé, notamment les réalisations du Plan stratégique 2016-2020 de l’OOAS, l’état des lieux, en matière de santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent/jeune et dividende démographique (un concept qui se veut une accélération de la croissance économique par une maitrise du taux de fécondité et de mortalité) ont été abordées.

D’autres communications ont également porté sur les activités de communication de l’OOAS et des pays de la CEDEAO, le partenariat public/privé (PPP), la refondation du site web de l’Organisation sanitaire sous-régionale. Il faut simplement rappeler que l’idée de création du réseau a pris corps en 2015 mais c’est en 2016 qu’il a été installé. A ce propos, la deuxième réunion avait pour mission d’identifier des axes de travail entre professionnels de la communication.

Quant à la réunion du Réseau, elle entend renforcer simplement le niveau d’information sur l’OOAS et maintenir la collaboration entre les responsables de la communication dans les ministères de la Santé des pays et les professionnels des médias dans l’espace concerné.

Le directeur général de l’OOAS, Xavier Crespin, a expliqué la nécessité pour nous d’avoir toujours à l’esprit qu’une bonne communication est essentielle dans la gestion des problèmes de santé.

Pour lui, le temps est venu d’évaluer le Réseau des communicateurs de la CEDEAO. Il nous faut discuter ses acquis et insuffisances, a expliqué le patron de l’OOAS avant de souligner que son organisation est bien avancée dans la mise en œuvre de son propre plan stratégique 2016-2020.

Pour Mme Francine Ouédraogo, la communication est partie intégrante du développement et de la réussite dans la vie. Elle a aussi expliqué que la création du Réseau des communicateurs sur les questions de santé dans l’espace CEDEAO est une œuvre utile parce que les communicateurs sont incontournables dans la recherche de solutions. Mme le secrétaire général a invité les professionnels à aider l’OOAS dans ses missions au profit de nos pays. Les discussions entre communicateurs et responsables de l’OOAS ont été intéressantes mais surtout instructives.

Elles ont permis, aux premiers, d’apprécier les menaces d’épidémies dans leurs pays respectifs. Les statistiques 2016 fournies par Xavier Crespin parlent d’elles-mêmes. 14 pays ont connu la méningite et 13 pays ont notifié des cas de fièvre jaune. D’autres ont déclaré des cas de fièvre de Lassa, de tétanos néonatal et des fièvres à virus Zika et de la vallée du Rift.

Pour le VIH, quatre pays, Nigeria, Guinée Bissau, Togo et Côte d’Ivoire ont une prévalence générale de plus de 2%. La couverture en médicaments antirétroviraux (ARV) oscille entre 24 à 55%, selon les pays. L’Afrique enregistre également plus de 18 000 nouveaux cas de cancer et une recrudescence des maladies chroniques, notamment l’hypertension artérielle (HTA). ,De l’analyse de l’OOAS, le Libéria, le Niger et le Sénégal enregistrent le plus grand nombre de cas d’HTA. Mais c’est le paludisme qui reste une endémie majeure dans nos pays et reste le premier motif de consultation dans les établissements de soins.

Les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) confirment que la région Afrique enregistre 90% des cas de paludisme et 92% des décès liés à la malaria. Mais le tableau n’est pas entièrement noir.

Des pays ont fait des progrès dans l’amélioration des indicateurs de santé et selon le directeur général de l’OOAS, le Cap Vert figure par les meilleurs élèves.

Il ressort également d’une communication de Xavier Crespin que son organisation qui ne mettait en œuvre que 2 projets quand il prenait les rênes de l’OOAS en 2014, a aujourd’hui dans son portefeuille 19 autres projets mis en œuvre dans différents pays. Mais tous ces projets ont une ligne de communication qu’il faut exploiter pour donner plus de visibilité et de lisibilité aux actions de l’OOAS. Il est surtout important, dans la vision de l’Organisation sanitaire que nos pays s’inscrivent désormais dans la dynamique : « one health » (une seule santé) pour une meilleure coordination des activités et des interventions.

Ce concept résulte des difficultés enregistrées dans la coordination de la riposte contre l’épidémie de fièvre à virus Ebole dans certains pays de l’espace CEDEAO. Dans la communication sur le PPP, il est également ressorti la nécessité pour nos pays de regarder vers d’autres fenêtres d’opportunités. Baye Kouma, expert consultant de l’OOAS, a disséqué ce partenariat pour les communicateurs.

Ce spécialiste de la question a été on ne peut plus clair dans ses explications. Il a souligné que dans le PPP, la responsabilité et la propriété sont publiques (donc du ressort de l’Etat) mais que la gestion est privée.

Brehima DOUMBIA

OOAS : UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELS

L’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) a été portée sur les fonts baptismaux en 1987 par les chefs d’Etat des pays de la CEDEAO avec le statut d’institution spécialisée sur les questions de santé qui restent des préoccupations de développement dans notre continent. Elle a pris corps avec la fusion de l’Organisation de coordination et de coopération pour la lutte contre les grandes endémies (OCCGE) et son pendant anglophone West african health community (WAHC).

Depuis trente ans, l’organisation continue d’administrer la preuve de son utilité par la qualité de ses interventions dans l’accompagnement des pays dans les domaines de la formation, de la recherche et de la gestion des épidémies et autres catastrophes sanitaires.

La nouvelle direction en charge de l’Organisation depuis février 2014, sur impulsion de son directeur Xavier Crespin, crée et exploite toutes les opportunités pour les pays de la CEDEAO en vue d’assurer le bien-être des populations.

Des professionnels mettent leur expertise au service de la bonne cause, celle du bien-être sanitaire de tous au niveau de notre espace commun (CEDEAO) et avec un art consommé de la pédagogie. Ils ont le don de rendre simple et digeste ce qui est compliqué pour les communicateurs.

B.D

 

La rédaction 

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