L’AEEM a repris son job.
Après avoir enregistré des morts et des blessés depuis le début de l’année scolaire, l’AEEM a repris ses violences sur la colline de la Faculté des Sciences juridiques et politiques ce lundi, 7 Mai 2018, et cette fois-ci sur fond de gestion de parking.
Aujourd’hui, tout laisse croire que les autorités n’ont pas la mainmise sur l’Association des Elèves et Etudiants du Mali.
DE ce fait la puissante association est et reste un regroupement de perturbateurs des cours au niveau de nos écoles fondamentales secondaires et supérieures. Des sources bien renseignées dans l’une de nos parutions avaient donné les sources de financement de l’AEEM qui provenaient des deux départements de l’éducation, le ministère de l’Education nationale et le ministère de l’Enseignement supérieure et de la recherche scientifique à travers le centre national des œuvres universitaires (CNOU) plus les autres sources qui proviennent des particuliers comme les ministres et les députés pour des raisons diverses. Mais la violence qui gangrène particulièrement les facultés est la question du parking car le parking est sous le contrôle total des membres de l’AEEM. Dans cette situation, la légitimité du bureau de coordination qui tarde à organiser le congrès fait que des menaces de recrudescence de violence pèsent sur les cours au niveau des universités. Le secrétaire général Abdoul Karim Togala dit Willy est en passe de faire une année supplémentaire car son mandat étant terminé depuis plus de six mois, il continue à bénéficier des avantages liés à son poste. Par ailleurs, les comités de bases procédé à leur renouvellement, rien ne devrait être un obstacle pour le renouvellement du sommet de l’AEEM d’où le rejet du bureau de coordination de monsieur Togola.
La gestion des fonds du parking par les hommes de Willy sera toujours une source de tension si le congrès ne se tenait pas afin de voir un nouveau visage au sommet de l’instance suprême des élèves et étudiants du Mali. Pour rappel le montant des parkings de l’AEEM s’élève à plus de 100 millions par an. Partant de ce constat, après beaucoup de réflexions et de forums sur l’avenir de l’AEEM, rien ne semble envisagé pour anéantir les guerriers de la colline du savoir transformée en colline de la violence. Dans ce moment exceptionnel de précampagne, les étudiants des classes verront leurs cours perturbés par leurs ennemis qui ne représentent l’école que pour récupérer les frais de parking aux gestionnaires. L’anticipation de la gestion de cette situation cruciale du parking au niveau des facultés doit être mise en œuvre pour éviter d’autres bains de sang des étudiants.
Par Abdoulaye N. Traoré
Source: Nouvel Horizon