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Reprise des discussions à Alger et fin de l’opération Piana

En Algérie, la troisième session des négociations de paix maliennes a repris à Alger samedi 18 octobre sous les auspices de la communauté internationale. Elles réunissent des représentants du gouvernement malien et des groupes armés présents dans le nord du Mali, sous médiation algérienne. A Alger, les diplomates s’inquiètent aussi de la multiplication des attaques terroristes dans le nord du Mali.

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« La Minusma est l’acteur principal sur le terrain. Nous sommes donc clairement une cible pour tous les terroristes et autres jihadistes et trafiquants. C’est inacceptable » explique au micro de RFI Hervé Ladsous, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU.

Les groupes armés doivent mieux travailler avec l’ONU

« Et je le dis aux groupes armés, poursuit le diplomate français, s’ils veulent assumer leur responsabilité dans les négociations il faut qu’ils apportent la preuve qu’ils ne sont ni complices, ni tout simplement incapables de contribuer à l’ordre et à la sécurité dans les portions du territoire malien qu’ils prétendent contrôler. Donc nous attendrons d’eux une coopération beaucoup plus proactive. Et on ne peut pas accepter qu’ils nous disent : non, nous ne savons rien. Non. Ils le savent ! »

A la question de savoir si une collaboration poussée avec les gens des groupes armés était envisagée, Hervé Ladsous explique : « nous envisageons d’abord de renforcer nos propres moyens, de durcir la protection de nos camps, de nos bases. Après on verra comment on travaille sur le terrain. Mais je crois que l’idée c’est bien qu’il faudra travailler ensemble de manière graduelle ».

Fin de l’opération de sécurisation Piana au Mali

Alors que les discussions reprenaient à Alger, la toute première opération conjointe entre les Casques bleus de la Minusma, l’armée malienne, et la force française Barkhane s’achevait. Baptisée Opération Piana, elle a commencé mardi dernier dans la région de Gao, et a pris fin hier, samedi.

Son objectif : signifier aux groupes armés terroristes la liberté d’action de l’armée malienne par une action coordonnée avec la force française Barkhane et les Casques bleus. Pour l’armée malienne, qui attend qu’un accord de paix soit signé avant de se redéployer dans le Nord, c’est déjà l’occasion de retrouver le terrain. Même si ce terrain n’est pas forcément le plus sensible.

« La zone du Gouma apparaît un peu tranquille aux yeux de ceux qui n’y vivent pas, explique le général Didier Dacko, chef d’état-major adjoint de l’armée malienne. Mais il y a quand même du banditisme dans cette zone et c’est lui que nous cherchons progressivement à éradiquer avec l’appui de nos forces partenaires. Mais il est possible aussi, compte tenu de l’étendue du territoire, que des forces hostiles puissent habiter cette zone aussi ».

Pour le colonel Moussa Mahamadou, qui commande le bataillon nigérien de la Mission des Nations unies au Mali, il s’agit avant tout de rassurer les populations. « Nous sommes là pour la population. Si nous sommes venus en armes, c’est parce que c’est une zone d’insécurité en raison du banditisme qui y règne ».

Aucun ennemi n’ a été rencontré au cours de cette opération, qui aura permis d’initier un nouveau type de coopération tripartite, et de tenter de redonner confiance à des populations qui se sentent souvent délaissées.

Par RFI

Source: RFI

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