Sortant de plus d’une année d’occupation des groupes armés,  Gao était entrain d’attendre avec impatience la relance économique et le démarrage des projets de développement.

Aussi, les jeunes de la région fondent beaucoup d’espoir sur un éventuel redémarrage des activités de l’usine de phosphate de Bourem, qui employait 1000 ouvriers avant la crise. Seulement. Voilà : Depuis quelques jours, la colère monte au sein de la population de Gao. Les raisons ? Il y a une timide reprise des activités au niveau des mines de phosphate, mais dont les populations sont exclues. Elles ont fait le constat que des camions appartenant à la société Toguna viennent faire leur chargement en minerai à Gao avant de repartir pour Ségou où le broyage et la granulation, sont effectués. Une situation qui ne permet pas de donner du travail à cette jeunesse qui est restée désoeuvrée tout le temps où la ville était sous occupation. Ils ont décidé d’interpeller les autorités à travers une association de jeunesse de Gao, dénommée «Nous Pas Bouger». Il s’agit de la première organisation constituée par les jeunes résistants de Gao lors de l’occupation. Dans une correspondance qu’elle a adressée au président de la République, le 14 mars dernier, l’association ‘Nous Pas Bouger’ informe le chef de l’Etat de cette situation qui ne permettra pas de résoudre le problème du chômage à Gao.

Ces jeunes demandent surtout que le broyage et la granulation du minerai (de phosphate) soient faits, dorénavant, sur place, à Gao. Ceci pour à la fois résorber le chômage des jeunes et affaiblir l’influence des groupes armés.

La Rédaction

SOURCE: L’Aube