Comme un loup qui était en hibernation, le président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur est sorti la semaine dernière de sa longue léthargie pour se mêler dans un combat presque gagné par le Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM). Il s’agit de la représentativité des Maliens de l’extérieur à l’Assemblée nationale.
Depuis avant le processus constitutionnel avorté, le CSDM est engagé dans le combat pour la représentativité de la diaspora malienne à l’Assemblée nationale. L’organisation dirigée par Mohamed Chérif Haïdara a entrepris actions et démarches dans ce sens. C’est qu’elle a été entendue par la Commission des lois à l’Assemblée nationale, dans le cadre des écoutes pour le projet de loi de révision constitutionnelle. Lors de la Conférence d’entente nationale, le CSDM a également fait part ses propositions, toujours dans la plaidoirie pour la représentativité des Maliens établis à l’extérieur à l’Assemblée nationale. Plus récemment, avec la convocation du collège électoral pour les élections législatives, le CSDM a abattu un travail lobbying exceptionnel pour amener les autorités de notre pays à reporter cette consultation afin que la diaspora malienne puisse être représentée à Bagadadji. Les responsables du CSDM ont été reçus à la Délégation Générale des Maliens de l’extérieur, au cabinet du chef de fil de l’opposition pour faire le plaidoyer en faveur de la représentativité de la diaspora malienne à l’Hémicycle. L’apothéose a été l’audience que le Premier ministre a accordée à la délégation du CSDM dans l’après du lundi 1er octobre.
Cette intense activité de lobbying du CSDM a fait sortir le président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur de sa longue léthargie pour venir bondir la charogne du CSDM. Voyant que le CSDM est en train de prendre le terrain et jaloux de la bonne renommée que l’organisation présidée par Mohamed Chérif Haïdara, Habib Sylla a piqué une crise de jalousie. Rendons à César ce qui l’appartient. Si la représentation des Maliens à l’extérieur à l’Assemblée nationale était prévue dans le projet de loi de révision constitutionnelle, c’est à cause du travail titanesque abattu par le CSDM. Au lieu de reconnaitre leur mérité de ces hommes et femmes qui se sont battus afin que cela soit, le président du Haut conseil, comme à son habitude, dans une arrogance sans pareil, tombe dans l’invective, dans la calomnie. A suivre.
Youssouf Diallo
Source: La Lettre du Peuple