Depuis le report de la non- diffusion de Miss ORTM 2014 le 21 novembre dernier, on assiste à toutes sortes de réactions avec son lot de commentaires souvent virulents à l’encontre des autorités du pays. De ce jour à aujourd’hui on ne cesse de tirer à boulets rouges sur le pauvre ministre de la communication qui est en réalité qu’une victime collatérale de cette décision à polémique.
Il n’est un secret de polichinelle au Mali que l’organisation de Miss ORTM se trouve dans le viseur de plusieurs associations musulmanes. Malheureusement cela n’a pu aboutir dans les régimes passés.
Mais l’envahissement des trois régions par des islamistes venus de l’étranger a favorisé l’émergence d’une nouvelle idéologie au sein de la population et leur intrusion dans la vie politique malienne. Du coup ils sont beaucoup avec les militaires dans la victoire du président Ibrahim Boubacar Keita le 11 Aout 2013. Et ils n’ont jamais cessé de critiquer le principe de la laïcité dans le pays à travers la multiplication des prêches dans les mosquées et dans les radios islamiques.
A leurs yeux même si le Mali n’est pas un état islamiste, 95% des maliens sont issus de la religion musulmane. En conséquence des évènements comme Miss ORTM doit être supprimé à plus forte raison de la diffuser sur les antennes. Cela n’est pas une surprise quant on sait que le président de la république avait déclaré à la grande mosquée, qu’il ne sera pas le seul responsable si des erreurs sont désormais commises par sa gouvernance.
Profitant donc de cette déclaration, plusieurs associations islamiques auraient exercé des pressions sur les autorités du pays. Et pour ce faire, il fallait envoyer le ministre de la communication sur le charbon quitte à lui de trouver des justificatifs pour reporter ou annuler la diffusion de Miss sur la télévision nationale. Aujourd’hui il ne fait aucun que c’est sous la pression des associations musulmanes que l’évènement n’a pas eu lieu le 21 novembre dernier.
Selon nos informations, les organisateurs ont promis de revenir en charge le 5 décembre prochain sans ou avec l’aval des autorités. En tout cas si Miss ORTM ne se déroule pas conformément autres éditions, le Mali risque d’être sur les traces du Nigéria où la secte Boko Haram continue de semer de la désolation dans l’état du Borno.
Abdoul Bah
Source: Mutation