Après plusieurs mois de travaux, la Commission chargée de la réorganisation territoriale a produit un rapport qui a fait l’objet de validation au niveau du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Pour rendre le processus inclusif et participatif et aboutir à «un découpage consensuel», ce département entend partager les conclusions de ces travaux à travers des ateliers de restitution dans les régions et dans le District de Bamako dans les jours à venir. L’annonce a été faite hier par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga lors de sa rencontre avec les gouverneurs des régions et du District, dans les locaux de son département.
La poursuite du processus de réorganisation territoriale s’articule autour de la création des circonscriptions administratives accompagnée de celle des collectivités territoriales suivant le niveau région, cercle et commune. Il s’agit ainsi de poursuivre la mise en place des circonscriptions administratives et des collectivités territoriales dans les nouvelles régions créées (Bougouni, Koutiala, San, Bandiagara, Nioro, Dioïla et Douentza).
Dans son intervention, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a expliqué que la Commission chargée de la réorganisation territoriale s’est inspirée des conclusions et recommandations des concertations de 2018 et des travaux de l’équipe de consultants commandités par le département. Elle a également bénéficié des contributions et analyses des représentants de l’état et de personnes ressources.
Le ministre Maïga a fait savoir que la gestion du service public doit tendre vers l’excellence
Selon le ministre Maïga, ce sont les critères de populations et de superficies, sociologiques ainsi que de viabilité économique qui ont prévalu dans l’analyse des supports. S’y ajoutent le maillage du territoire, prenant en compte les besoins sécuritaires, en vue d’assurer une meilleure présence de l’État et des services sociaux de base et le critère de compensation consistant à tenir compte de la situation initiale du nombre de cercles des différentes régions. Le processus a également enregistré des choix stratégiques dans le seul souci de satisfaire l’intérêt général.
Le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga a, par ailleurs, informé que les délégués des nouvelles circonscriptions administratives participeront aux travaux de restitution dans les anciennes régions. Il a indiqué que le parachèvement de la réorganisation territoriale permettra à l’État de faire face à ses missions régaliennes, notamment en se dotant d’une organisation territoriale capable de faire face au défi sécuritaire. S’y ajoutent la promotion du développement local et la création d’un cadre propice pour l’organisation des élections à venir.
S’adressant à ses interlocuteurs, le ministre Maïga a fait savoir que la gestion du service public doit tendre vers l’excellence et mettre fin à la mauvaise gouvernance, tant décriée par les populations.
«L’usager du service public doit être protégé contre l’arbitraire de l’autorité publique, pouvoir jouir de tous ses droits dans ses relations avec l’administration et surtout bénéficier de services publics de qualité partout sur le territoire national», a indiqué le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga.
En retour, dira-il, cela permettra un renforcement de la citoyenneté, de la discipline et du civisme des populations, indispensables pour faire face aux défis actuels du pays, notamment sur le plan sécuritaire.
Bembablin DOUMBIA
Source: L’Essor