Sous la présidence du Premier ministre, Dr Boubou Cissé, s’est déroulée, le 28 février 2020, à Azalai Hôtel Bamako (Ex Salam), la rentrée annuelle 2020 du Réseau de l’Entreprise en Afrique de l’Ouest au Mali (REAO-Mali). Le thème retenu pour la circonstance était : « Bonne Gouvernance et Responsabilité du Secteur Privé ». L’animateur principal du sujet était Thierry Tanoh, ancien ministre de la Côte d’Ivoire, non moins ancien vice président de la SFI pour l’Afrique subsaharienne, l’Amérique latine et les caraïbes et l’Europe de l’Ouest, et avait comme modérateur Mosadeck Bally.
Le Reao est désormais l’un des éléments les plus importants du calendrier des affaires dans notre pays. Le désormais traditionnel gala est pour l’occasion de début d’année, est pour une occasion privilégiée de renouer, échanger, réfléchir, et définir les perspectives d’actions pour les membres du réseau au-delà pour le secteur privé malien. Analyse des enjeux, perspectives de ce secteur a don été faite par le parterre de personnalité présente à la conférence dîner, au cœur de la stratégie de croissance de lutte contre la pauvreté au Mali.
Le Président de REAO-Mali, Houd Baby, s’est réjoui d’abord de la présence Tiérry Tanoh, pour leur entretenir sur ce sujet capital pour le développement économique et social de nos pays, a indiqué que le thème retenu cette année n’est pas fortuit. La bonne gouvernance économique, dit-il, comprend entre autres, les principes de transparences, de responsabilité et de non discrimination. Des principes, insiste Houd Baby, sont très importants pour le secteur public, mais aussi pour le secteur privé.
Selon lui, avec une bonne gouvernance, l’économie gagne en stabilité, les institutions sont renforcées et mieux reconnues ; la lutte contre la corruption donne des résultats. « Une bonne gouvernance économique est donc un bon moyen de lutter contre la pauvreté ; elle contribue également à rendre les capitaux accessibles, et l’investissement crée des emplois. Houd Baby d’ajoute qu’elle règlemente efficacement l’environnement des affaires pour mieux stimuler la concurrence entre entreprises. Du point de vu de Houd Baby, le rôle et responsabilité du secteur privé dans la bonne gouvernance est plus que primordiales.
« Il n’y a pas de bonne de gouvernance si le secteur Privé ne joue pas sa partition, les entreprises doivent alors s’acquitter de leurs obligations, qui sont entre autres : respect scrupuleux des règles de bonne gouvernance, respect des engagements avec tous les partenaires, respect scrupuleux des obligations, assurer leurs responsabilités sociales et respecter les normes en matière d’environnement et de travail, bannir la corruption. Sur ce point, je dirai qu’il faut investir dans la formation morale et techniques des jeunes générations à fin de leur rassurer un avenir prometteur.
Le conférencier Tierry Tanoh, a demandé au secteur privé et à l’Etat de dialoguer qui va leur permettre d’avancer. « Je demande aussi au secteur privé de comprendre que l’Etat a besoin de collecter des taxes, qu’il a besoin de revenu. Et que si le secteur privé travail, à instaurer une plus grande gouvernance, il va permettre la réduction d’un secteur qui pénalise le secteur privé, c’est le secteur informel qui ne paye pas taxe, qui fait une concurrence déloyale. Ce qui est important, c’est que l’Etat a des besoins pour se développer, et ses besoins viennent en grande partie du secteur privé. La bonne gouvernance et le travail en bonne intelligence entre le secteur privé et l’Etat est fondamental ».
Les recommandations fortes par les responsables d’entreprises ouest africaines du Mali au premier se résument entre autres de favoriser et réduire le goût de l’électricité, trouver une solution à la taxe de 0,5% sur les chiffres d’affaires pour le développement des régions du Nord.
Dr Boubou Cissé, en guise de réponse, a noté avoir pris note de leur recommandations. Par ailleurs, il a formulé un souhait à l’endroit des responsables du REAO Mali par rapport à ce sujet de gouvernance et d’honnêteté, est que votre appartenance au REAO qui défend des valeurs et des principes, puisse être gaz d’exemplarité en matière de conduite des affaires au Mali ; que cette appartenance soit perçue par l’opinion comme un label éthique comme il est du REDAO, il paye correctement ses impôts, il est du REAO, il ne corrompt aucun agent public ; il est du REAO, il accompagne d’autres entrepreneurs notamment les jeunes à développer leurs projets d’entreprises ; il est du REAO, il participe à l’amélioration des politiques publiques. En arrivant à inculquer cela aux entrepreneurs, conclu Boubou, je crois qu’on fera un pas important dans la bonne gouvernance dans notre pays.
Hadama B. Fofana
Source: Journal le Républicain-Mali