Décidant de prendre les choses en main, par rapport à la grève des enseignants, le Premier ministre (PM), Soumeylou Boubèye Maiga, a rencontré samedi dernier, les responsables syndicaux signataires de l’Accord de synergie du 15 octobre 2016.
La grève déclenchée le lundi 11 mars 2019, par les syndicats signataires de l’Accord de synergie du 15 octobre 2016 est prévue pour durer jusqu’au 5 avril prochain. Cette situation de grève incessante paralyse les écoles de notre pays depuis plusieurs mois.
C’est pourquoi, le gouvernement, par le biais de son Premier ministre a entrepris des rencontres avec les responsables des syndicats signataires, afin de trouver un dénouement à cette crise qui perdure depuis la rentrée des classes de l’année scolaire 2018-2019.
Cette rencontre n’a cependant pas atteint les résultats escomptés. A l’issue de la rencontre, les propositions faites par le Premier ministre, à savoir : la fixation à faire 3 mois de sursis pour gérer les problèmes. Les responsables syndicaux rejettent cette proposition et exigent d’abord le paiement intégral de leurs salaires du mois de février.
Selon le porte-parole des huit syndicats d’enseignants, Adama Fomba, leur souci ce n’est de prendre l’année en otage. C’est pourquoi, « nous avons rencontré le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga le samedi 16 mars dernier, à la Primature ». Lors de cette rencontre, le chef du gouvernement a proposé de lui donner 3 mois pour faire une proposition chiffrée de la prime de logement. Il a aussi proposé la mise en place d’une commission pour la relecture des textes permettant aux enseignants fonctionnaires des collectivités d’avoir accès aux services centraux de l’Etat,.
Toujours aux dires d’Adama Fomba, ils ont pris note des propositions du Premier ministre et celles-ci feront l’objet d’une analyse minutieuse. Toute communication ne venant pas du directoire des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 est nulle et de nul effet, a conclu M. Fomba.
D’ailleurs, c’est ce qui explique une certaine déserte pratiquement dans toutes les écoles publiques et privées de Bamako. Cette grève qui justifie une certaine solidarité entre le corps enseignant du fondamental au secondaire, risque d’aboutir à une année blanche, si rien n’est fait, pour un dénouement heureux, dans les jours très prochain.
Par esprit de solidarité pour les élèves des écoles publiques victimes de la grève, le bureau de coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) fait sortir les élèves des écoles privées tous les jours.
En tout cas à l’allure où vont les choses, l’année scolaire est presque prise en otage. Donc, il faut urgemment prendre des mesures idoines, pour la sauver. Cela n’est pas possible sans un compris de la part des grévistes. Et surtout sans que l’Etat n’accepte de prendre ses responsabilités.
Diakalia M Dembélé
Source: Le 22 Septembre