En vue de sauver l’année scolaire 2018-2019, le Gouvernement Boubou Cissé avait convoqué (pour le samedi 11 mai) une rencontre au CICB. Celle-ci devrait se tenir avec tous les partenaires de l’Ecole Malienne.
Rendez-vous manqué, car les représentants des syndicats de l’Enseignement ont refusé d’y participer.
L’année Blanche pour la majorité des élèves maliens semble désormais inévitable.
La fameuse rencontre devrait se tenir en présence de M. Baba Akim Haïdara, Médiateur de la République, des syndicats signataires du 15 octobre 2016, les parents d’élèves, l’AEM et d’autres partenaires de l’Ecole.
Hélas, les syndicats signataires du 15 octobre 2016 en ont décidé autrement. Et pour cause. Ils disent n’avoir été informés de l’évènement que sur les réseaux sociaux et à travers un communiqué du conseil des ministres de mercredi dernier.
De plus s’indignent-ils, le ministère de l’Education ne leur a envoyé de correspondance officielle à propos de la rencontre que seulement vendredi dernier, alors que celle-ci était programmée pour le jour suivant.
Toute chose, que les Enseignants qualifient de manque de respect et de considération à leur égard.
« Nous pensons qu’il serait mieux de discuter avec les syndicats avant de prendre une telle décision unilatérale » clament-ils.
Ils ont ensuite rappelé que tout différend entre les représentants des travailleurs maliens et le Gouvernement doit trouver sa solution à travers une commission de conciliation et non sur la place publique avec des acteurs ne maitrisant rien du dossier de l’Ecole.
C’est suite à cela, expliquent-ils, qu’après une réunion extraordinaire (tenue le vendredi 10 mai) ils ont décidé de ne point participer à ladite rencontre.
Aussi, disent-ils, les acteurs invités à cette rencontre ne leur paraissent pas crédibles car préciseront-ils « les points de revendication des syndicats sont connus ainsi que leurs propositions. Il revient donc au gouvernement de convoquer la commission de conciliation et faire une contre-proposition »
C’est pourquoi, diront les syndicalistes,« la démarche actuelle du gouvernement est solitaire et est une fuite en avant. Au lieu de faire face au problème, on essaie de le déplacer ».
Les syndicats signataires du 15 octobre 2016 ont enfin invité le gouvernement Malien à faire face au problème déjà connu, en vue de trouver un dénouement heureux.
A noter que pour la fin de leur grève, les enseignants exigent du gouvernement Boubou Cissé la satisfaction des points de revendications relatives ‘’ à l’octroi d’un prime de logement, la relecture du décret N 529/ P-RM du 21 juin 2013, l’allocation d’indemnités au personnel chargé des examens et des concours professionnels en ses articles 1,2 et 3 et l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat’’.
Abdoul Karim Sanogo
Source: Le Débat