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Remaniement ministériel très imminent : Des proches à IBK feront-ils leurs valises ?

Au Mali, de l’ouverture démocratique à ce jour, c’est une tradition qu’après les élections législatives, on procède à un remaniement ministériel. Aujourd’hui, ce changement dans l’attelage gouvernemental, est très imminent et s’impose. Du moins, si on en croit certaines indiscrétions. Le poids politique des partis au sortir des élections législatives, est désormais connu. Certains ministres se sont fait parler d’eux et pas forcément en bien et d’autres impliqués dans des affaires qui jurent avec l’orthodoxie de la politique du président IBK qui a placé cette année 2014 sous le sceau de la lutte contre la corruption et la délinquance financière. Le changement est motivé pour le souci, sinon la nécessité pour celui qui a remporté les élections présidentielles, de partager les rôles entre les différentes composantes de la majorité parlementaire que le RPM a obtenue.

IBRAHIM BOUBACAR KEITA IBK OMVS BARRAGE FELOU GOUINA

L’actuel  gouvernement, dès  sa mise en place, a été considéré  comme celui qui  a  pris  en  compte  les représentants des différentes structures  ayant  soutenu  directement   ou  indirectement  la  candidature  d’Ibrahim  Boubacar  Keita  à la  magistrature  suprême.

 

Après  l’élection des députés  et la formation des  groupes parlementaires, le moment  est venu  de constituer  un gouvernement qui sera  constitué  par  toutes  les forces  politiques  qui ont eu le mérite  de participer  à l’action  gouvernementale. Assurément,  tous ne seront pas du RPM,  comme  aujourd’hui  d’ailleurs. Mais,  la question  que l’on  se  pose,  c’est de savoir toutefois, si les Ministres qui sont proches du président  de la  République,  feront   leurs valises. Un constat s’impose : les  départements  clés dits de souveraineté (défense, finances, justice, affaires étrangères) du gouvernement   jusqu’ici  sont tenus par des cadres n’appartenant pas au parti  d’IBK,  le RPM. En sera-t-il  toujours le  cas ?

 

Il est plus probable que la donne évolue au regard des résultats des partis politiques lors des législatives. Certes, il faut prendre en compte   d’autres sensibilités  politiques ayant  manifesté leur mérite. Cependant, le RPM  ne doit pas être le parent  pauvre. Les élections législatives, rappelons-le une fois de plus, ont montré le véritable poids des partis. Les ambitions de certains partis alliés au chef de l’Etat seront revues à la baisse car n’ayant obtenu qu’une portion congrue, pas de députés à l’Assemblée nationale. En aucune manière, ils ne pourront imposer à IBK quoi que ce soit. Dans la composition de la majorité présidentielle, l’offre du parti ADEMA PASJ de non appartenance à l’opposition sera-t-elle acceptée par IBK ? Quelles appréciations fra-t-il des dissidents des partis de l’opposition ? Fera-t-il fi de cela et par la même, fragiliser le jeu républicain ?

 

Le maintien ou non du Premier Ministre ? 

Dans son adresse de nouvel an à la nation, le président Ibrahim Boubacar Kéita a salué et renouvelé sa confiance au Premier ministre et à son gouvernement. Ce qui permettait comme une lecture de maintien. Pour d’autres, c’était le « le baiser de Juda ». De plus en plus, la rumeur de son départ secoue le landernau politique. Nombreux sont ceux qui pensent que le chef de l’Etat doit penser à un technocrate en vue de la concrétisation  de son projet de société présenté aux Maliennes et Maliens de l’intérieur et de la diaspora.

 

A l’occasion de la formation du nouveau  gouvernement tant attendu aux dires de certaines grandes oreilles pour la semaine, le  président  de la  République n’aura  pas la tâche facile. Il  doit  constituer  un gouvernement  dont la  taille  sera majeure  afin  de réduire  les  charges  financières de l’Etat  dans le contexte  spécifique actuel. En effet, malgré  les urgences et  l’immensité des tâches, le Mali  n’a pas besoin  d’un gouvernement de   trente  membres  ou plus. Le plus  important, c’est de faire des choix  judicieux  de l’équipe  gouvernementale.

 

Le Mali a besoin  aujourd’hui  d’un gouvernement de  missions  où chaque  membre  sera régulièrement évalué. On se  rappelle que le président IBK, récemment,  a laissé  entendre que tout  membre du gouvernement qui ne parvient pas à  faire ses preuves doit quitter  et laisser la place  à  d’autres plus compétents  qui  fassent  véritablement  l’affaire  du pays. Les perspectives socio  économiques du  pays seront   fonction de la qualité  des membres du gouvernement qui sera  mis en place  dans les  jours  à  venir. Les attentes  sont grandes  tant du  côté  des  Maliens que de celui des partenaires  au  développement du Mali.

 

La   formation  du gouvernement qui  se profile  à l’horizon,  doit marquer  le début   d’une   gouvernance  plus  démocratique, transparente,  rigoureuse, mais qui prenne  en compte  les  valeurs  de probité, de solidarité, d’intégrité  et d’encouragement  de bons exemples. Il  s’agira   d’encourager   et de récompenser les mérites, mais aussi  de  sanctionner les fautes et les fauteurs  de  troubles   sans raison  valable. C’est  dans  ces conditions qu’au  bâtira  un  nouveau  Mali  fort  et prospère.

 

Sinaly

Source: Le Pouce

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