Le ministre du Développement industriel a deux objectifs : mettre en valeur le potentiel industriel et relever le défi de la transformation. Des objectifs qui sont encore loin d’être à sa portée. Le ministre Mohamed Ag Ibrahim a fait le tour du Mali, pratiquement dans tous les sens, en un temps record, pour visiter parfois des chambres transformées en usines…

Élu en 2013 avec un score plus que honorable (77%), le président Ibrahim Boubacar Keita n’avait pas que la crise du nord comme priorité. La relance de l’économie aussi. Pour s’inscrire dans cette dynamique, le président a misé sur deux départements notamment la promotion de l’investissement et le Développement industriel. Quelques années après, les résultats ne sont pas tangibles. Le ministre chargé du Développement industriel s’est découvert une passion : bourlinguer.
Pour prouver au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, son engagement à souper à la table gouvernementale, et probablement qu’il était l’un des jeunes maliens sur lequel il pouvait compter à tout moment, le ministre Mohamed Ag Ibrahim a fait le tour du Mali, pratiquement dans tous les sens, en un temps record, pour visiter parfois des chambres transformées en usines. Pour lui, il ne suffit «que» de paraître sur le petit écran pour impressionner IBK. Et au moment du bilan, celui-ci lui donnera une couronne de lauriers, en le maintenant dans le prochain attelage gouvernemental.
La fougue de son âge lui permet aujourd’hui de marcher, de gambader et de courir dans tous les sens, tout en traînant tout son cabinet comme un boulet derrière lui. C’est pourquoi ces pauvres sont désormais réduits à chercher souvent des prétextes pour ne pas faire partie de ses visites de terrain. Les nombreuses missions sur le terrain n’ont que deux objectifs : crever l’écran et certainement se remplir les poches puisque les frais de mission et de bouche sont devenus très gras.
Dans tous les actes au quotidien du ministre Mohamed Ag Ibrahim, son inexpérience criarde saute aux yeux. Les louanges du président de la République noient le reste du contenu de ses discours. Une photo géante d’IBK l’accompagne à tout moment dans ses interviews. Il est ainsi devenu le griot attitré d’IBK, qui n’a rien à envier au porte-parole du gouvernement, Abdoul Karim Konaté.
En tout cas, notre ministre s’agite pour rien. Puisqu’il demeure celui qui garde le bonnet d’âne de l’actuel gouvernement. Quelle belle performance !
Zan Diarra

Le Soleil Hebdo