Au Mali, le nouveau Premier ministre Moussa Mara devrait s’exprimer pour la première fois ce mercredi 9 avril. Ce week-end, les autorités ont annoncé le remplacement de l’ancien Premier ministre, Oumar Tatam Ly par Moussa Mara. Pour la première fois, l’exécutif explique aujourd’hui les raisons de ce remaniement.
Sept mois après la mise en place du gouvernement, c’est court. Quatre mois après les législatives, c’est long. C’est pourtant le moment choisi par le président Ibrahim Boubacar Keïta pour changer de Premier ministre et procéder à un remaniement du gouvernement.
« Le président a estimé qu’il fallait actionner une nouvelle phase de son mandat. Une phase post-législatives avec un nouveau gouvernement pour amplifier l’action qui a été menée et aller plus vite, indique Mahamadou Camara, porte-parole du président de la République malienne. Il s’agit simplement d’ajuster le gouvernement par rapport aux enjeux du moment. Cette prérogative est exclusive au chef de l’État, il a décidé de le changer maintenant. »
Le départ d’Oumar Tatam Ly est-il lié aux mauvaises relations que l’ancien Premier ministre entretenait avec le fils du président, Karim Keïta, récemment élu député ? « Il n’y a aucun lien. Il fallait ouvrir cette seconde phase du mandat qui doit être consacrée à l’accélération des chantiers du développement. Pour ce faire, il a estimé qu’il fallait insuffler un nouveau souffle en changeant de chef de gouvernement », maintient Mahamadou Camara.
La nomination de Moussa Mara, réputé pour ses actions anticorruption, est-elle une manière pour IBK de défendre sa propre intégrité, après les révélations du journal Le Monde mettant en cause le président malien pour des affaires de corruption ? Là encore, à Koulouba, la réponse est non, cela n’a rien à voir.
par RFI