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Relance de l’économie nationale : Le FMI s’engage aux côtés du Mali

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Le Fonds monétaire international (FMI) va accorder un prêt d’un montant de 30 milliards de FCFA au gouvernement malien à travers un appui de la Facilité élargie de crédit (FEC). Un prêt qui s’étale sur une période de trois ans. En outre, un programme de développement concernant le Mali sera abordé début décembre à Washington au cours des réunions du FMI et de la Banque mondiale. C’est l’annonce qu’a été faite le vendredi 4 octobre 2013 par Christian Josz, qui a conduit une mission du FMI du 23 septembre au 4 octobre dans notre pays.

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Christian Josz a séjourné à Bamako du 23 septembre au 4 octobre pour discuter d’une demande d’un appui au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) pour soutenir le programme économiques des autorités maliennes. La mission a rencontré plusieurs responsables dont le Premier ministre Oumar Tatam Ly.

 

Au terme de la mission, M. Christian Josz et le ministre délégué chargé du Budget, Madani Touré, ont animé une conférence de presse au ministère de l’Economie des Finances et du Budget, le vendredi 4 octobre 2013.

 

A en croire le ministre Touré, la mission a eu des discussions intéressantes avec les autorités maliennes sur des sujets qui permettent d’aller sur des chantiers économiques accélérés.

Le FMI accorde un prêt de 30 milliards de FCFA au Mali

 

Selon Christian Josz, la mission s’est entendue avec les autorités maliennes sur un certain nombre de choses notamment le bouclage du budget 2013, le cadrage macro-économique du budget 2014, la réforme au niveau de la fiscalité pour l’accroissement économique. L’objectif, a-t-il dit, est de placer notre économie sur une trajectoire de croissance accélérée.

 

Il a annoncé que le Fonds monétaire international (FMI) va accorder un prêt d’un montant de 30 milliards de FCFA au gouvernement malien à travers un appui de la Facilité élargie de crédit (FEC). Un prêt qui s’étale sur une période de trois ans. En outre, un programme de développement concernant le Mali sera abordé début décembre à Washington au cours des réunions du FMI et de la Banque mondiale.

Les réformes qui sous-tendent ce programme ont pour principaux objectifs d’ accroître le recouvrement des impôts, d’ améliorer la gestion des finances publiques, de lutter contre la corruption et d’ améliorer le climat des affaires, notamment grâce à un accès plus aisé au financement du secteur bancaire et un meilleur approvisionnement en électricité.

 

A en croire M. Josz, le budget 2014 du Mali est un budget qui soutient la relance économique. Il est à ce titre attendu une croissance de 6,6% en 2014 avec un déficit raisonnable qui tourne autour de 3% du PIB, alors que les dépenses vont augmenter de 16%. Selon le chef de la mission du FMI, « le PIB, qui s’était contracté de 0,4% en 2012, devrait afficher une croissance de 5,1% en 2013. Grâce à de bonnes récoltes, le secteur primaire devrait connaître une croissance de près de 6% en 2013 ; le secteur secondaire, quant à lui, se montre stable, le repli minier étant compensé par la croissance d’autres activités ; et il convient surtout de souligner que le secteur tertiaire connaît un redressement vigoureux de près de 7%. Il est prévu que l’effet de l’aide convenue lors de la conférence des bailleurs de fonds se fasse pleinement sentir en 2014, et que la croissance soit donc encore meilleure durant cette année-là. L’inflation moyenne pour 2013 descendra à près de zéro ».

Selon ladite mission, le gouvernement a engrangé de bons résultats dans le cadre de son programme appuyé par la Facilité de crédit rapide (FCR) du FMI. Il a observé la plupart des indicateurs liés au budget rectificatif de 2013 et a continué à faire des progrès dans l’amélioration de la gestion des finances publiques.

 

Selon M. Josz, la loi de finances de 2014, sur le point d’être déposée à l’Assemblée nationale traduit les grands axes du Plan pour la relance durable du Mali (PRED) et tient notamment compte des coûts du processus de réconciliation et de développement du Nord.

 

« Ce budget est intégralement financé, et s’appuie sur des prévisions prudentes de recettes et sur un concours d’aide extérieure de 540 milliards FCFA (1,1 milliard de dollars)- soit 180 milliards FCFA (360 millions de dollars) de plus que dans le budget 2011, avant la crise- pour couvrir un tiers des dépenses. Ce budget servira de base à un programme triennal pour lequel le gouvernement a demandé l’appui de la Facilité élargie de crédit (FEC) », a expliqué le conférencier.

 

Le chef de la mission du FMI a relevé des insuffisances auxquelles l’Etat malien doit s’atteler pour une meilleure relance de son économie. Des insuffisances qui ont pour noms : la justice, qui ne fonctionne pas bien au Mali ; l’électricité où l’Etat doit s’atteler à établir l’équilibre au lieu de continuer à payer chaque année des subventions à EDM. SA ; les crédits des banques en souffrance au niveau de l’Etat etc.

 

Abdoulaye Diakité

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