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Réintégration du Mali au G5 Sahel: le Burkina et le Niger plaident pour un retour

Notre pays a claqué la porte du G5 Sahel le mois de mai dernier. À travers un communiqué, en date du 15 mai 2022, les autorités de la transition ont annoncé que notre pays quittait le G5 Sahel et sa force anti-djihadiste. L’organisation est accusée d’être «instrumentalisée» par l’extérieur. Plus de trois mois après son retrait, des pays de la sous-région regrettent le départ du Mali de cette organisation sous régionale. Ce lundi 22 août, le Burkina Faso et le Niger ont invité le Mali à « revenir assumer ses responsabilités », dans le cadre d’une coopération sous régionale dans la lutte anti djihadiste. Selon certains observateurs, cet appel confirme que notre pays est incontournable dans la lutte contre les terroristes qui sèment la terreur au Sahel.

 

À la mi-mai, les autorités de transition, empêchées d’en assurer la présidence, ont décidé de se retirer du G5-Sahel et de sa force conjointe, une alliance militaire luttant contre les groupes djihadistes. Pour justifier leur retrait, le Mali avait invoqué une « perte d’autonomie » et « une instrumentalisation » au sein de l’organisation régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina et le Niger.

« Nous avons passé (…) en revue la situation sous régionale et nous avons pensé que le Mali (…) est aujourd’hui le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense », a déclaré le ministre de la Défense du Niger, Alkassoum INDATTOU. « Il faut qu’on travaille pour que le Mali puisse revenir et assumer ses responsabilités et jouer son rôle », a-t-il ajouté.

Le ministre de la Défense du Niger, Alkassoum INDATTOU, accompagné de son homologue de la Défense du Burkinabé Faso, le général Barthélemy Simporé, s’exprimait ainsi au sortir d’une rencontre avec le Président de la transition du pays des hommes intègres, le lieutenant-colonel Paul-Henri SANDAOGO.

Une rencontre au cours de laquelle les attaques djihadistes régulières et meurtrières ont été largement abordées.

« Au-delà de ces opérations, nous envisageons de faire d’une manière plus régulière et permanente des opérations sur le terrain entre les différentes forces armées pour faire en sorte qu’elles occupent le terrain, prennent le contrôle et ne puissent pas laisser un seul centimètre, aussi au Niger qu’au Burkina Faso, aux terroristes », a affirmé le ministre INDATTOU.

En effet, du 2 au 25 avril, les soldats des deux armées avaient mené une opération conjointe dénommée Taanli 3 « alliance » ou « cohésion » en langue gourmantché, parlée dans l’est du Burkina Faso, permettant de neutraliser « une centaine de terroristes », selon les deux états-majors.

Notre pays et ces pays deux voisins, à savoir le Burkina Faso et le Niger, font face depuis plusieurs années à des attaques djihadistes régulières et meurtrières attribuées à des groupes affiliés à l’organisation Etat islamique (EI) et à Al-Qaida. Elles ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés fuyant leurs foyers.

Malgré cette situation de crise sécuritaire, les autorités de notre pays, engagées dans un processus de rupture méthodique avec la France, ont annoncé, le dimanche 15 mai, « se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la force conjointe ».

La raison évoquée par le porte-parole du gouvernement de transition n’est pas l’inanité de cette organisation régionale qui réunit depuis 2014, le Mali, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.

Selon le colonel Abdoulaye MAIGA, la décision de retrait a été prise par Bamako du fait « de l’opposition de certains États du G5 Sahel » à ce que notre pays prenne sa présidence tournante. Celle-ci aurait dû lui revenir en février 2022.

À l’origine de ce divorce entre  Bamako et le G5 Sahel, la conférence des chefs d’État de l’organisation prévue en février 2022 à Bamako et devant «consacrer le début de la présidence malienne du G5».

Malheureusement, «près d’un trimestre après le terme indiqué», cette conférence ne s’est pas tenue», avait rappelé le communiqué du gouvernement. Bamako «rejette fermement l’argument d’un État membre du G5 Sahel qui avance la situation politique interne nationale pour s’opposer à l’exercice par le Mali de la présidence du G5 Sahel», sans citer cet État.

‘’L’opposition de certains États du G5 Sahel à la présidence du Mali est liée aux manœuvres d’un État extrarégional visant désespérément à isoler le Mali», avait clairement souligné le communiqué du gouvernement.

Voilà, trois mois après ce retrait du Mali du G5 Sahel, certains pays voisins lui tendent la main. Comme pour dire que notre pays est incontournable dans la lutte contre le terroriste au Sahel.

PAR MODIBO KONE

Source : Info-Matin

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