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Réhabilitation du patrimoine culturel : LE PLAN D’ACTION ELABORE

Il fait l’état des lieux des dommages au patrimoine culturel et évalue précisément la liste des mesures prioritaires d’urgence

 

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Le ministère de la Culture vient de mettre au point un plan d’envergure pour réhabiliter le patrimoine culturel malien. Il travaille en collaboration avec  l’UNESCO, l’Ecole du patrimoine africain, le Conseil international des musées (ICOM), ICOMOS, ICCROM, IFLA, AWHF, CRAterre-ENSAG, le gouvernement français.

Le document est intitulé « Plan d’action pour la réhabilitation du patrimoine et la sauvegarde de manuscrits anciens du Mali ». Il vise à dresser l’état des lieux du patrimoine immatériel : connaissances et pratiques relatives à la nature, traditions orales, rituels et événements festifs, artisanat traditionnel, etc. Il couvrira tout le territoire national du Mali et s’articulera en deux phases d’une durée de douze mois chacune. La première concernera les trois régions du nord : Gao, Kidal et Tombouctou, ainsi que celle de Mopti, au centre-est du pays. Il s’agit des régions qui ont souffert directement des effets du récent conflit armé et de l’occupation. Dans sa deuxième phase, le projet s’étendra aux quatre régions du sud, Kayes, Koulikoro, Ségou et Sikasso. Entré déjà en application, il sera lancé au cours d’une cérémonie officielle au moins de février prochain à Tombouctou.

Le projet contient également un volet de renforcement des capacités qui prévoit notamment des ateliers de formation méthodologique pour 190 bénéficiaires. Enfin, pour sensibiliser le public à l’importance du patrimoine culturel immatériel pour le dialogue intercommunautaire, il est prévu de réaliser deux pièces de théâtre, un film documentaire en langues tamashek, maure et sonrhaï ainsi qu’un programme de radio pour diffusion locale et régionale. Basé sur les informations fournies par le gouvernement du Mali avec la contribution du gouvernement de la France, il fait l’état des lieux des dommages  au patrimoine culturel et évalue précisément  la liste des mesures prioritaires d’urgence. Différentes missions d’évaluation des dégâts causés au patrimoine culturel ont déjà parcouru Tombouctou, Gao, les vieilles villes de Djenné et des falaises de Bandiagara dans le pays dogon. L’évaluation de l’état de conservation des musées, des objets culturels et des sites culturels protégés par la législation nationale.

Il était nécessaire de connaître la situation du patrimoine culturel avant et après le conflit. L’étude documentaire des mausolées et cimetières de Tombouctou ; l’analyse de la situation en utilisant des images satellites, des photos, des cartes de Tombouctou, Gao et Kidal et les savoir-faire traditionnels et les pratiques de conservation des mosquées et des mausolées furent réalisées. Tout comme une documentation et l’inventaire des objets culturels des musées des régions nord a aussi été établie.

Les experts du ministère de la Culture, la Direction nationale du patrimoine culturel et de l’UNESCO ont clairement élaborée la stratégie de réhabilitation et de reconstruction, tout en évaluant  son coût. Estimé à l’ordre de 5 150 000 dollards, soit 2,575 milliards de F CFA.

Ce montant concerne l’étude de faisabilité de la réhabilitation cohérente, de la reconstruction et de la conservation des biens du patrimoine mondial endommagés à Tombouctou et celle de la réhabilitation, de la reconstruction et de la conservation du Tombeau des Askia à Gao.

Ce plan prône la mise en place des mesures pour la sauvegarde durable des manuscrits. En effet, l’ampleur des dégâts sur les manuscrits est évaluée avec précision et les mesures d’urgences identifiées. Une mission  est montée constater à Tombouctou l’ampleur des dégâts causés au Centre Ahmed Baba et  l’état de conservation des manuscrits situés dans les bibliothèques privées. Comme à Bamako, la même mission a évalué l’état de conservation des manuscrits et les copies numériques transférées dans la capitale. Les bibliothèques privées et les communautés ne sont pas demeurées en reste. Elles ont aussi été consultées  par la mission..Les mesures adéquates de sauvegarde temporaire des manuscrits, ont été mises en place à travers des méthodes et des conditions de stockage avec les principaux intéressés. Il s’agit de la fourniture d’équipements, d’espaces et de conditions de stockage appropriées pour la sécurisation, la conservation physique et la restauration des manuscrits.

Le renforcement des capacités en vue de rétablir les conditions appropriées pour la conservation, l’entretien, la gestion et la sauvegarde du patrimoine culturel et des manuscrits, paraît extrêmement important.

Les professionnels du patrimoine culturel sont formés au sein d’un Centre de ressources pour les sites du patrimoine culturel du Mali, qui sera créé à Mopti. Il faudrait également mettre en place une base de données des professionnels du patrimoine culturel africain.

Les formations concernent les communautés, car elles s’occupent de l’entretien des sites du patrimoine culturel, et de la gestion du patrimoine culturel immatériel. D’autres formations concernent aussi la conservation des manuscrits, et des objets culturels. Le plan prévoit un soutien aux activités de redynamisation de la culture: festivals, activités éducatives, rencontres d’information et de sensibilisation à l’importance et à la sauvegarde du patrimoine culturel matériel et immatériel comme outil de développement économique, de cohésion sociale, de consolidation de la paix et de reconstruction morale des communautés.

Les Imams, les associations de maçons, les détenteurs de manuscrits, les responsables de mausolées et autres sites culturels ne sont pas oubliés.

Ils seront dotés de moyens pour coordonner efficacement les travaux de réhabilitation et de reconstruction à Tombouctou et Gao, et la sauvegarde des manuscrits.

La lutte contre le trafic illicite des objets culturels, et les capacités institutionnelles sont renforcées aux niveaux national et sous-régional.

Enfin le public est régulièrement tenu informé dans le processus de réhabilitation et de reconstruction, à travers des activités de sensibilisation, des réunions d’information, des publications régulières sur les réalisations et leur diffusion dans le public.

Y. DOUMBIA

Mohamed Lamine B. Touré : UN PLASTICIEN MALIEN  AU MASA

Mohamed L. B. Touré, dit Bako est un artiste plasticien qui fait parler de lui. Après avoir été sélectionné pour plusieurs ateliers et résidence de création, voilà qu’une de ces œuvres est choisie pour servir d’affiche à la 10è édition du Marché africain des arts du spectacle d’Abidjan (MASA) qui aura lieu du 1er au 8 mars prochain. Cela constitue un énorme succès pour Bako.

L’œuvre en question vient de sa série intitulée « La joie dans nos cœurs ». Il est constitué de trois couleurs que sont : le rouge, le blanc et le noir. Le Dr Yacouba Konaté, philosophe et critique d’art, directeur de cette grande manifestation ne tarit pas d’éloge à propos de cette œuvre. « Elle est dégagée, aérée et aux formes suggestives » commente-t-il. Dès que les membres de la commission d’organisation ont vu cette œuvre, son choix n’a posé aucun problème poursuit-il. Tout le monde est unanime à Abidjan qu’une œuvre ne peut refléter le thème général retenu cette année qu’est : « Les arts de la scène face au défi du numérique ». le logo du MASA est ainsi placé au cœur pour sur l’affiche qui circule désormais à travers l’Afrique et le monde entier.

Ce diplômé de l’Institut national des Arts (INA) et du Conservatoire des arts multimédia Balla Fasseké Kouyaté, représente dans son œuvre le goût du monde où s’écoule sa vie présente en mille formes colorées, en une floraison de taches architecturées, en des êtres à peine esquissés, en d’innombrables équilibres fantaisistes.

Bako ouvre les yeux sur le monde réel et sa splendeur colorée qui l’entoure. Enfin il représente dans son œuvre le goût du monde où s’écoule sa vie en mille formes colorées, en une floraison de taches architecturées, en des êtres à peine esquissés en d’innombrables équilibres fantaisistes.

Avec une technique qui s’assimile au pop art, il travaille sur le thème : « Dialogue et diversité culturelle ». Le dialogue et la diversité culturelle, facteur de cohésion sociale, de pardon, de réconciliation, d’unité et à la paix durable. Un dialogue franc, sincère et susceptible de poser de manière efficace les jalons d’un envol plein d’espoir, qui intègre avec intelligence la diversité des origines, des langues et des cultures. Un thème d’actualité, aussi exaltant que passionnant auquel l’artiste va donner un contenu purement artistique.  Bako a plusieurs cordes à son arc et, il l’a démontré au cours des ateliers de résidence de la 10è édition du Festival sur le Niger qui a eu lieu à Ségou du 5 au 9 février dernier.

Rappelons que le MASA est un programme de développement culturel des arts du spectacle africain. Il poursuit entre autres objectifs : le soutien à la création et à la production de spectacle de qualité, la facilitation de la circulation des créateurs et leur production en Afrique et dans le monde, la formation des artistes et des opérateurs de la chaine de production des spectacles et le développement du secteur des arts de la scène (Musique, Théâtre, Danse) relevant du continent africain.

 

Y. D.

Leg : L’artiste travaille sur le thème : « Dialogue et diversité culturelle »

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