La Maison de la presse abrite un atelier d’imprégnation aux textes législatifs et réglementaires régissant la régulation des médias en République du Mali. La session de 2 jours qui s’est ouverte hier est organisée par la Haute autorité de la communication (HAC), en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par le patron de la HAC, Fodié Touré qui avait à ses côtés les autres membres de l’institution. C’était en présence du chef de cabinet du ministre de l’Économie numérique et de la Communication, Bréhima Kamena, du président de l’Autorité de protection des données à caractère personnel, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, du représentant de la Fondation Friedrich Ebert au Mali, Amadou Samaké et de nombreux hommes et femmes de médias. Premier à intervenir, le représentant du ministre en charge de la Communication a tout d’abord félicité les membres de la HAC pour l’organisation de cette session. Pr Kamena a affirmé que cet atelier est d’autant plus important que nul n’est censé ignorer la loi. À ce propos, il a souligné que les règles relatives aux organes de presse semblent parfois contraignantes mais qu’il faudra les respecter.
S’adressant aux membres de l’autorité de régulation, le chef de cabinet du département de l’Économie numérique et de la Communication a poursuivi : « Vous auriez pu, en vertu des pouvoirs qui vous sont conférés par la loi, commencer à sanctionner dès votre entrée en fonction. Cependant, vous avez bien voulu adopter cette démarche pédagogique que je salue vivement, c’est pourquoi j’ose espérer que toutes les femmes et tous les hommes des médias du Mali bénéficieront d’une telle formation». Pour étayer ses propos, Pr Kamena a fait référence à l’article 19 de l’ordonnance n°2014 – 006 P-RM du 21 janvier 2014 portant création de la HAC qui dispose : « la Haute autorité de la communication prononce les sanctions non pénales prévues par les textes en vigueur qui régissent le domaine de la communication ».
Le chargé de programme à la Fondation Friedrich Ebert a, pour sa part, souligné que cette organisation appuie toutes les initiatives de gestion ou de résolution de la crise de façon critique et constructive.
Dans la poursuite de cette même dynamique, a ajouté Amadou Samaké, la Fondation jette son regard vers un plus grand réseau de proches partenaires, de nombreuses relations ainsi qu’un plus grand nombre de domaines d’intervention et de défis à relever au niveau social et politique. Ce qui explique ce partenariat avec la HAC autour de l’appropriation des principaux textes qui réglementent le secteur des médias au Mali, a-t-il précisé.
Toujours aux dires de Samaké si des personnalités, à travers la HAC, acceptent de mettre leur expérience au service de la communication au Mali, l’avenir du monde des médias au Mali est prometteur. « M. le président nous sommes convaincus que si les acteurs des médias sont suffisamment professionnels, ils peuvent pleinement jouer leur rôle de 4ème pouvoir pour davantage contribuer au renforcement de la démocratie », a conclu le représentant de la Fondation Friedrich Ebert.
À son tour, le président de l’organe de régulation s’est réjoui de l’organisation de ces journées qui s’inscrivent dans la volonté affichée par la HAC depuis son installation de privilégier les priorités dégagées lors des rencontres d’échanges qu’elle a eues avec les associations professionnelles des médias en mars dernier.
Fodié Touré rappellera qu’il s’agit de la volonté unanimement exprimée d’assainir les secteurs de la communication audiovisuelle, de la presse écrite, de la publicité et des médias en ligne ; d’un besoin de formation continue des acteurs de l’espace médiatique et enfin de l’amélioration des conditions de travail de ces acteurs par l’adoption d’une Convention collective.
« Ces priorités sont prises en compte dans les missions de la Haute Autorité et figurent par conséquent en bonne place dans les résolutions issues de sa 1ère session ordinaire dont les travaux viennent de s’achever », a rassuré le président de la HAC.
Il a conclu son intervention en indiquant que l’importance de ces journées n’est plus à démontrer car, outre la couverture nationale, elles seront une occasion d’échanges sur les textes régissant la mission de régulation des médias audiovisuels au Mali et ce, sur des sujets qui préoccupent les acteurs du secteur.
À noter que les journées ouvertes hier, sont les premières d’une série qui se poursuivra sur toute l’étendue du territoire national.
M. SIDIBÉ