Alors que la guerre en Syrie s’éternise, les ONG qui interviennent sur place ou dans les pays touchés en ricochet par l’afflux de réfugiés (Liban, Jordanie, Turquie, Irak et Égypte) s’alarment.
Elles constatent depuis plusieurs mois les conséquences du désengagement progressif de la communauté internationale, plus habituée à réagir dans l’urgence que sur la durée. Le Programme alimentaire mondial, qui avait en fin d’année dû brièvement suspendre, faute d’argent, son aide au 1,7 million de réfugiés installés dans les pays proches de la Syrie, a annoncé vendredi qu’il renonçait à aider neuf camps de réfugiés syriens en Turquie par manque de financements. Lors de la Conférence internationale de bailleurs de fonds réunie mi-janvier à Koweit City, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s’était félicité que plus de 2,4 milliards de dollars aient été promis, tout en précisant qu’il en faudrait 6,5 pour répondre aux besoins humanitaires de millions de Syriens en 2015.
Source: lefigaro.fr