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Réfugiés ivoiriens à Faragouanan : UN BEL EXEMPLE D’INTÉGRATION

A travers des projets initiés par le HCR, les réfugiés ont acquis leur autonomisation grâce à des activités génératrices de revenus

camp refugie malien burkina unhcrIls ont choisi de rester. Bien que la situation se soit normalisée en Côte d’ivoire, des réfugiés ivoiriens demeurent dans notre pays. Neuf familles qu’abrite le centre de transit de Faragouanan, dans la région de Sikasso, viennent d’être dotées par le Haut commissariat aux réfugiés de kits pour le commerce et d’équipements agricoles. Ces dons leur ont été remis mercredi de la semaine passée. C’était en présence des autorités locales et du représentant adjoint du HCR au Mali, Olivier Guillaume Beer.
L’initiative donne le coup d’envoi de la mise en œuvre de la stratégie d’intégration sur place des réfugiés de Faragouanan. Sur les neuf familles, sept ont reçu un attelage complet : une charrue, une paire de bœufs de labour, une charrette et un âne. Les deux autres familles ont bénéficié un stock de produits leur permettant d’entamer des activités de commerce. Avant la présente donation, les réfugiés ivoiriens de Faragouanan avaient déjà bénéficié de bâches pour le séchage de leurs récoltes.
La stratégie d’intégration sur place de ces réfugiés de longue date, initiée par le HCR en collaboration avec les autorités locales, le partenaire non gouvernemental Acted ainsi que les populations elles‐mêmes (réfugiées et autochtones) prend en compte tous les aspects de la vie des réfugiés. Y compris l’assistance juridique, l’eau et l’assainissement, la cohésion sociale, la santé, l’éducation des enfants et l’autosuffisance par l’accès à l’emploi, l’exploitation de terres agricoles, les activités génératrices de revenus.
Olivier Guillaume Beer a expliqué que le HCR concentre actuellement ses efforts sur le renforcement des activités agro‐pastorales ou de commerce selon le projet présenté par chaque famille. Ces activités assurent aux réfugiés l’autosuffisance alimentaire et génèrent en faveur de ceux-ci des revenus. Chaque famille souhaitant un appui dans le domaine de l’agriculture a reçu à travers le projet une charrue, deux bœufs, une charrette et un âne. Un ménage souhaitant s’orienter vers le commerce de fripes a obtenu le matériel nécessaire pour lancer cette activité. Un autre s’est vu attribuer une boutique approvisionnée en produits divers.
10 MÉNAGES SUR 110. En complément, le HCR a développé un plaidoyer auprès des autorités locales et des séances de sensibilisation ont été conduites au niveau des populations locales et des propriétaires terriens pour l’accroissement de la superficie des terres cultivables mises à la disposition des réfugiés en faisant celle-ci passer de 2 ou 3 hectares à 5 hectares.
Selon Olivier Guillaume Beer, ces différentes mesures permettront in fine un accroissement de la production agricole des réfugiés de l’ordre de 50% à 80%, et leur assureront une autosuffisance alimentaire sur toute l’année, avec possibilité de commercialisation du surplus de céréales pour subvenir à leurs besoins sociaux de base.
Au niveau juridique, le HCR continuera le dialogue entamé avec les autorités maliennes au sujet d’une possible naturalisation des réfugiés. D’ici juin 2016, a annoncé Olivier Guillaume Beer, l’organisme onusien réhabilitera le centre de transit et le transmettra aux autorités maliennes, tandis que les réfugiés intégreront les villages situés autour du centre, où ils ont déjà tissé des liens forts avec la population.
Le nombre de réfugiés assistés par ce programme d’autonomisation à Bamako et à Farabgouanan est d’environ 110 ménages en 2015. Toujours selon le représentant adjoint du HCR, le projet de recherche de solution durable n’aura donc bénéficié qu’à 10% des ménages demandeurs. Mais Olivier Guillaume Beer a dit espérer que les bailleurs de fond seront avec le HCR afin d’assurer l’accompagnement technique des 100 ménages restants. Il est aussi envisagé d’explorer les possibilités d’extension du projet à d’autres réfugiés à Bamako et Kayes. Olivier Guillaume Beer est convaincu que les bénéficiaires mettront tout en œuvre pour réussir leur intégration socioéconomique.
La porte-parole des réfugiés, Mme Dehipie Irène Gonto, a témoigné que les autorités maliennes et le HCR ont apporté soutien et assistance aux réfugiés tout au long du séjour de ces derniers. Ainsi, les enfants ont reçu des kits scolaires lors de la rentrée des classes. Ceux de Bougouni ont bénéficié des frais de substance et des allocations pour logement. Pour la campagne agricole, ceux de Faragouanan ont bénéficié d’engrais et d’herbicides. Les deux forages installés dans le site et qui servent en même temps tout le village sont également en cours de réhabilitation.
Par ailleurs, les refugié ivoiriens se voient accorder des consultations médicales et des soins de santé au niveau du CSCOM de Faragouanan qui a été équipé pour la circonstance d’une chaîne de froid destinée à la conservation des médicaments et des vaccins. « Les réfugiés peuvent considérer leur intégration locale et économique comme une parfaite réussite. Il leur reste faire preuve d’une grande maturité et démontrer leur capacité de production pour subvenir à la fois à leurs propres besoins et pour contribuer à un plein épanouissement des communautés d’accueil », a dit Mme Dehipie Irène Gonto.
Le préfet adjoint de Bougouni, Dieudonné Sagara a loué la bonne cohabitation entre les réfugiés et la population de Faragouanan. Il a souhaité que cette entente entre réfugiés et autochtones se maintienne pour faciliter l’intégration des premiers.
M. A. TRAORÉ

source : Essor

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