En marge de la Conférence de coordination des partenaires et des bailleurs du G5 Sahel, à Nouakchott (Mauritanie), le commissaire européen pour la coopération internationale et le développement, Neven Mimica, et le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mme Kamissa Camara, ont procédé, hier jeudi, à la signature d’une convention portant sur 50 millions, soit plus de 32 milliards de FCFA. Cet appui supplémentaire de l’UE porte l’enveloppe dédiée au Mali dans le cadre du fonds européen de développement à un total de 665 millions d’euros, soit un peu plus de 425 milliards de FCFA pour la période 2014- 2020.
En effet, cette signature de convention s’inscrit dans le cadre du renforcement de la sécurité sur le territoire national, de la lutte contre la corruption, l’amélioration de l’accès à l’éducation élémentaire, en particulier pour les filles, l’amélioration de l’accès à une justice équitable, l’augmentation de l’offre de formation professionnelle et la réduction de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Communiqué de presse
L’Union européenne renforce sa coopération avec le Mali et la mise en œuvre de réformes structurelles concernant l’amélioration de la sécurité, de la gouvernance et de l’accès aux services de base dans le pays.
Cet appui supplémentaire, d’un montant de 50 millions d’euros, a été signé aujourd’hui par le commissaire européen pour la coopération internationale et le développement, Neven Mimica, et la ministre malienne des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mme Kamissa Camara, à Nouakchott, en Mauritanie, en marge de la Conférence de coordination des partenaires et des bailleurs du G5 Sahel.
Le commissaire Mimica a déclaré : «Ces 50 millions d’euros supplémentaires réaffirment l’engagement continu de l’UE en faveur de la paix et du développement au Mali et de la population du pays. Ces fonds supplémentaires seront versés pour accompagner les progrès que les autorités maliennes se sont engagées à réaliser auprès du peuple malien, dans la mise en œuvre des réformes structurelles.»
Ce montant additionnel permettra d’augmenter les enveloppes des programmes d’appui budgétaire en cours au Mali qui visent à accompagner la mise en œuvre de réformes dans des secteurs stratégiques sur le court terme. Ces réformes permettront de renforcer la sécurité sur le territoire malien, de lutter contre la corruption, d’améliorer l’accès à l’éducation élémentaire, en particulier pour les filles, d’améliorer l’accès à une justice équitable, d’augmenter l’offre de formation professionnelle et de réduire l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
A cette occasion, plusieurs contrats ont été signés dans le cadre du Fonds européen de développement: (i) 40 millions d’euros supplémentaires pour l’appui à la réforme et à la consolidation de l’Etat, (ii) 30 millions d’euros supplémentaires pour le contrat de réforme sectorielle du secteur de la sécurité alimentaire, de la nutrition et du développement agricole, (iii) un programme d’appui à la justice d’un montant de 7 millions d’euros, et (iv) un programme pour l’accès à l’eau potable à l’assainissement, pour 11,5 millions d’euros.
Contexte
L’Union européenne est le premier partenaire du Mali en matière de coopération au développement. Cet appui supplémentaire de 50 millions d’euros porte le budget de l’enveloppe dédiée au Mali dans le cadre du fonds européen de développement, à un total de 665 millions d’euros pour la période 2014- 2020. En termes de développement, l’UE s’est engagée à accompagner le Mali dans les 4 secteurs prioritaires: i) Consolidation de la paix et la réforme de l’État, (ii) Développement rural et sécurité alimentaire, (iii) Education, et (iv) Infrastructures.
A travers le Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique, l’UE soutient également le Mali dans la gestion des causes profondes de la migration irrégulière. Celui-ci a permis d’engager plus de 195 millions d’euros pour des actions visant à soutenir l’amélioration de la sécurité, la gestion des frontières, l’accès aux services de base et la création d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes. L’UE est aussi fortement mobilisée pour favoriser les investissements privés au Mali, générateurs de croissance et d’emplois à travers le Plan d’investissement extérieur de l’UE.
Plusieurs opérations en mixage prêts-dons, pour un montant total de 114,8 millions d’euros, financent la construction d’infrastructures routières et énergétiques. Des mécanismes de garantie permettront aussi de favoriser les investissements visant à soutenir les micro-, petites et moyennes entreprises (ALCB GP), les villes durables (RECIDE) et le développement d’énergies renouvelables (DESCO).
Bruxelles, le 6 décembre 2018
Source: info-matin