Le ministre chargé des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile, Amadou Thiam a présidé, jeudi dernier dans un hôtel de Bamako, l’ouverture des travaux de la 1ère édition du symposium national sur les réformes politiques et institutionnelles au Mali.
C’était en présence du représentant du maire de la Commune IV du district de Bamako, Abdallah Yattara, de celui de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Saïdou Kané.
L’on notait également la présence des représentants des partis politiques, de la société civile ainsi que ceux des légitimités traditionnelles et religieuses.
Durant trois jours, d’éminentes personnalités des Institutions de la République, de l’administration publique, de la classe politique, de la société civile, de l’université, de la presse et des mouvements signataires de l’Accord ont échangé sur les défis, enjeux et perspectives des réformes politiques et institutionnelles en cours au Mali. À l’ouverture des travaux, les différents intervenants ont attiré l’attention sur la nécessité de ces réformes dans notre pays.
«La Constitution malienne considérée comme l’une des plus stables du monde a fait ressortir des points d’usure et de faiblesse. Après un quart de siècle d’usage, celle-ci éprouve le besoin d’un toilettage profond», a indiqué le représentant du maire de la Commune IV.
Selon Abdallah Yattara, les réformes politiques et institutionnelles sont plus que nécessaires à l’heure actuelle dans notre pays afin de garantir une meilleure continuité de l’État et de corriger les dysfonctionnements qui menacent au quotidien sa stabilité et le mieux-être de sa population.
Cette rencontre intervient à un moment crucial de la vie de la nation marquée par la volonté inébranlable du président de la République d’apporter des changements au niveau des institutions et dans la conduite des affaires publiques.
Selon le ministre chargé des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile, cette initiative s’inscrit dans le cadre de la recherche de solutions à la crise multidimensionnelle qui secoue notre pays depuis 2012 avec la récurrence de conflits, les violations graves des droits de l’Homme, la persistance de comportements freinant le développement d’une culture démocratique et la désaffection du citoyen à l’égard du fait démocratique. Pour Amadou Thiam, le succès des initiatives de réformes reste tributaire de la volonté politique, de l’appropriation nationale, de l’implication de toutes les parties prenantes.
En outre, Le ministre Thiam s’est dit convaincu que cet espace inédit permettra de mieux préparer les forces sociales et politiques pour les assises du Dialogue national inclusif.
À ce propos, il dira que le dialogue et le consensus sont les gages de la pérennité et de l’efficacité des réformes politiques et institutionnelles. À cet égard, a indiqué le ministre, s’inscrivent les immenses efforts du gouvernement afin d’amener tous les protagonistes à s’engager dans les processus de réformes indispensables au relèvement de notre pays.
Selon Amadou Thiam, pour la réussite des réformes, il est nécessaire que tous les acteurs politiques et socio-économiques y soient associés dans un climat d’ouverture, de liberté et de participation démocratique.
«Je puis vous assurer que les recommandations qui seront issues de vos travaux feront l’objet d’une attention particulière de la part du gouvernement, sous la conduite éclairée du Premier ministre», a-t-il promis.
Le chef du gouvernement, ajoutera le ministre Thiam, a le souci constant de tout mettre en œuvre en vue d’une sortie de cette crise multiforme qui annihile les immenses efforts consentis pour le développement harmonieux de notre pays.
Bembablin DOUMBIA
Source: L’Essor- Mali