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RÉFORME INSTITUTIONNELLE DE L’UA L’Afrique doit se prendre en charge

L’intégration économique africaine, très attendue par de nombreuses sociétés africaines, est véritablement l’acte fondateur d’une Afrique des peuples.

Le processus de réforme institutionnelle de l’Union africaine a pris, hier, son sens, deux années après le Sommet de Kigali, en 2016, où la nécessité de rendre plus efficaces les instances de l’UA était actée par les chefs d’Etat et de gouvernement du continent noir. Dans ce parcours encore balbutiant, faut-il le souligner, l’Algérie a contribué «grandement», comme l’a souligné à juste titre le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel à partir de Addis-Abeba. Le ministre retient dans une déclaration à la presse, que de Kigali à Addis-Abeba, en passant par Nouakchott en juillet dernier, où la réforme a été au centre des débats, «l’Algérie a participé à la défense des principes qui font de l’UA une organisation continentale et gouvernementale». Le propos de Abdelkader Messahel est consolidé par une série de propositions et d’initiatives qui ont fait avancer le dossier des réformes, notamment l’appel d’Alger à prendre en considération les changements qui s’opèrent en Afrique et dans le monde à travers le processus de mutation que l’Afrique est appelée à engager. Cette position ferme et immuable de l’Algérie à chaque réunion exécutive de l’UA ou lors des sommets tenus depuis 2016, a participé à discipliner les débats au sein de l’organisation panafricaine et donné une perspective réaliste à l’action des experts africains.
Pour illustrer l’apport déterminant de l’Algérie dans la mutation institutionnelle du continent, M.Messahel a convoqué l’allocution du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui a souligné l’attachement du pays au «précieux mécanisme de l’UA, eu égard à son rôle dans un monde en mutation». De fait, estime le ministre, la réforme institutionnelle de l’UA repose sur le principe qu’a toujours défendu l’Algérie, celui de l’adaptabilité de l’Union africaine aux évolutions du continent dans l’ensemble des secteurs d’activité. Le ministre retient dans son intervention face à la presse africaine que «des étapes importantes ont été franchies dans ce sens depuis le sommet de Kigali».
La qualité des débats à Addis-Abeba atteste de cette évolution, même si cela ne transparaît pas encore dans le quotidien des citoyens africains. On retiendra formellement que l’objet primordial de l’action des chefs d’Etat reste la consolidation de la charte de l’Union et de l’action africaine commune. La priorité est également mise sur l’intégration économique africaine. Un grand chantier, jusque-là timidement initié, mais appelé à connaître une accélération dans la mise en oeuvre, à travers la formalisation de la zone africaine de libre-échange. Ce point très attendu par de nombreuses sociétés africaines est véritablement l’acte fondateur d’une Afrique des peuples. Mais l’on est visiblement encore loin, puisque il semble très évident que le projet reste, à ce jour, intergouvernemental. L’autre point tout aussi intergouvernemental et qui intéresse passablement les peuples d’Afrique concerne la coordination entre les pays membres pour unifier leurs positions internationales. Sur ce sujet qui mobilise notre ministre des Affaires étrangères, ainsi que l’Etat algérien, il est souligné les propositions relatives à l’appui de l’action de la Commission africaine au rôle important, en sus du point relatif au financement de l’organisation. Corrélativement à l’aspect économique, la problématique de l’indépendance de décision de l’UA est un autre chantier stratégique, en ce sens que la garantie de la souveraineté des décisions de l’organisation en dépend intimement. Cette indépendance est, souligne le ministre des Affaires étrangères, étroitement liée à la participation de l’ensemble des pays membres de l’organisation au financement des projets prioritaires et programmes inscrits à l’agenda 2063 de l’UA. Un point cardinal qui peut largement contribuer au succès futur des Africains.

 

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