Ceci est d’autant vrai que notre système d’éducation emprunté de la colonisation française ne nous apprend pas à penser mais plutôt à mémoriser les faits et quelques mois après les examens, les connaissances acquises sont oubliées. Notre système éducatif est plutôt axé sur l’instruction que sur l’apprentissage de l’esprit à penser et à produire des idées.
Au Mali, on aime se glorifier d’être des descendants de grands guerriers et bâtisseurs d’empires. Alors si nos aïeux étaient des guerriers et des bâtisseurs, comment utiliser ces qualités caractérielles pour orienter l’éducation au Mali ? Autrement comment s’inspirer de cette qualité guerrière pour bâtir des hommes et des femmes capables de faire le développement? Telles doivent être les questions centrales.
Toutes les grandes puissances (Le Japon, les USA, la Russie, la Chine, l’Allemagne) doivent leur progrès au succès de leurs systèmes éducatifs inspirés de leurs histoires. Les nations du monde sont en compétition permanente où la seule règle qui prime est la culture de l’excellence et cela, à tous les niveaux de la vie. Cette compétition est due aux déséquilibres multidimensionnels (Social, politique, économique, environnemental, idéologiques) ainsi qu’à la rareté des ressources naturelles face à une démographie galopante. Dans ce jeu, seules les nations ayant les meilleures ressources humaines pourront gagner. Celles ayant les plus grandes ressources naturelles mais les pires ressources humaines seront perdantes parce que mal formées, et indisciplinées.
Et l’erreur a consisté à croire que nos institutions politiques étaient ou devraient être les acteurs de cette réforme de l’éducation. Les institutions politiques telles que nous les connaissons aujourd’hui sont des effets et non des causes de ce système éducatif car elles suivent l’état mental d’un peuple, mais ne le précèdent pas. A ce sujet, un Penseur écrit : « Le choix d’un système d’éducation est beaucoup plus important pour un peuple que le choix de son gouvernement.
L’œil d’Horus
Source: Le Démocrate