Invité sur TV5, le 16 décembre 2018, le directeur de l’Hôpital Mère-Enfant Le Luxembourg, Pr. Mamadou Bocary Diarra, appelle à investir dans nos structures de santé pour répondre aux besoins des populations. Une vision qui cadre avec celui du ministre de tutelle, Pr. Samba Ousmane Sow, qui ambitionne une réforme de notre système pour mieux l’adapter au contexte actuel.
Pour résoudre les problèmes auxquels notre pays est confronté présentement, le directeur de l’Hôpital Mère-Enfant Le Luxembourg, Pr. Mamadou Bocary Diarra préconise d’investir dans nos structures de santé. Selon lui, il faut une manifestation de la volonté politique dans ce sens.
A travers cet appel, le directeur de l’Hôpital Mère-Enfant Le Luxembourg, rejoint la position du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr. Samba Sow qui, depuis son entrée au gouvernement en avril 2017, a entamé la réforme de notre système de santé en vue de l’adapter au contexte actuel.
Partout, où il est passé : des centres de santé communautaire (Cscom) aux hôpitaux (le CHU Gabriel Touré, le CHU Point G, l’Hôpital du Mali et le Centre national de transfusion sanguine) en passant par les centres de santé de référence (les CS-Réf de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Bougouni, de Koutiala et des communes I, IV, VI du district de Bamako), Pr. Samba Sow a eu à souligner l’importance de la réforme du système de santé de notre pays qui permettra de répondre aux besoins des populations en matière de santé.
Cette réforme prônée par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, conformément à la vision du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, passera par la base de la pyramide sanitaire (les structures de santé communautaire) pour atteindre le sommet (les hôpitaux).
Le projet de réforme a déjà obtenu le soutien des partenaires techniques et financiers du département de la Santé et de l’Hygiène publique qui l’ont jugé indispensable, lors d’une rencontre avec les responsables du département de la Santé et de l’Hygiène publique, le 30 novembre 2018, pour offrir les soins de santé primaires en vue de l’atteinte de la couverture sanitaire universelle recommandée par l’organisation mondiale de la santé (OMS).
En réponse à la question relative aux difficultés rencontrées par les populations des régions d’accéder aux soins de santé, Pr. Diarra dira que l’insécurité que connaît notre pays, présentement, ne rend pas le travail des agents de santé facile surtout dans les régions du Centre et du Nord.
Selon lui, tant qu’il n’y a pas de sécurité, il sera difficile de faire retourner les services de santé au nord et au centre. Pr. Mamadou Bocary Diarra a abordé aussi le projet de chirurgie à cœur ouvert qui avait permis, au mois de septembre, pour la première fois dans l’histoire du Mali, d’opérer à cœur ouvert une fillette de six ans atteinte de malformation cardiaque.
A ses dires, cette opération a été possible grâce au partenariat entre la Chaîne de l’espoir, fondée par le Pr. Alain Deloche, et l’hôpital Mère-Enfant Le Luxembourg. Selon lui, ce projet permettra d’opérer une cinquantaine d’enfants souffrant de malformation cardiaque, d’ici la fin de l’année. Cette chirurgie annonce plusieurs innovations médicales en cours dans notre pays telle l’ouverture très prochainement à l’Hôpital du Mali d’un service de la procréation médicalement assistée. Il s’agit d’une technique médicale consistant à résoudre les problèmes d’enfants liés à l’infertilité et à d’autres problèmes gynécologiques.
Abdrahamane Diamouténé
Source: L indicateur du renouveau