C’est illusoire de croire qu’on peut changer un système avec les mêmes pratiques, habitudes et les mêmes hommes qui ont engendré et entretenu le système et seulement en 18 mois. S’il faut considérer la transition politique comme une phase révolutionnaire, et qu’il faille poser les jalons d’une rupture avec les trente années de gouvernance démocratique qui nous ont conduits au stade le plus bas de notre histoire, alors il faut commencer à « sacrifier » tous les vices qui ont concouru à entretenir ce mal.
Pour réussir cette transformation sociale, c’est-à-dire ce Mali nouveau tant prôné du bout des lèvres ces derniers jours, il faut commencer à changer les mentalités et les croyances anciennes qui n’ont jamais été démontrées vraies: Comprendre que la voix de Dieu n’est pas celle du dirigeant, mais celle du peuple.
« Vox populi, Vox dei »
Comprendre qu’un peuple qui accepte de subir au motif que Dieu viendra le sauver est appelé à disparaître car il sera absorbé par ceux qui n’attendent pas Dieu. Comprendre que le monde comptera 10 milliards d’individus en 2050 (dans 30 ans) pour très peu de ressources disponibles donc si Dieu a une préoccupation c’est comment contenir cette démographie sur la Terre.
Les 20 millions de Maliens sont très minimes pour être une préoccupation divine. Dieu est universalité et croire que nous sommes un peuple béni plus que les autres est une folie. Comprendre que les incantations magiques n’ont jamais sauvé l’âme d’une nation. Moïse a dû faire la guerre contre les Égyptiens pour conduire son peuple vers la terre promise. Dicko même a compris qu’il fallait sortir de la mosquée pour chasser IBK vu comme le mal. Donc ouvrons les yeux.
Source: L’œil D’Horus